parution 06 mars 2013  éditeur Glénat  collection Glénat Seinen
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Seinen

Santetsu

11 mars 2011 - Après le cataclysme

La ligne de chemin de fer Sanriku dans le département d’Iwate n’a pas été épargnée par la catastrophe du 11 mars 2011 mais ses hommes ont tout fait pour rétablir au plus vite la circulation des trains. Un témoignage poignant à lire absolument.


Santetsu : 11 mars 2011 - Après le cataclysme (0), manga chez Glénat de Yoshimoto
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  • Scénario Red Star Red Star Red Star Red Star

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  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

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L'histoire :

Dans le département d’Iwate, un petit train longe le littoral pacifique. Il parcourt la ligne de chemin de fer Sanriku que ses usagers surnomment la Santetsu. Le 11 mars 2011, lors du tremblement de terre et du tsunami qui a suivi, les rails ont été particulièrement endommagés. Pourtant, les hommes qui travaillent à la Santetsu ne se sont pas laissés abattre et ont donné leur maximum pour rétablir la circulation le plus vite possible. C’est pour raconter leur histoire que Koji Yoshimoto, un mangaka, et son éditeur Tomoaki Iwasaka, se rendent dans le département d’Iwate en aout 2011. D’abord étonnés de ne pas voir de trace de la catastrophe, leur visage blêmit au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de la mer : entre désolation et dévastation, l’empreinte du drame est bien ancrée. Quand ils arrivent au siège social du chemin de fer Sanriku, Koji Yoshimoto et Tomoaki Iwasaka vont écouter le récit de ces hommes qui ont œuvré pour leur pays, leurs usagers et surtout pour mettre du baume au cœur des gens en leur montrant que la vie continue malgré tout...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Même si faire un manga sur la catastrophe du 11/03/2011 n’était pas son idée à la base mais une suggestion de son éditeur, Koji Yoshimoto n’a pas mis longtemps avant de se sentir capable de produire un titre pouvant apporter un peu de réconfort aux gens. Le récit, autobiographique, suit le mangaka dans ses recherches sur la catastrophe et plus particulièrement sur la ligne de chemin de fer Sanriku, surnommée Santetsu. A travers les rencontres que fait l’auteur, on découvre ce qu’ont vécu les hommes du chemin de fer au moment du drame, leur investissement pour essayer de rétablir la circulation des trains au plus vite, les énormes difficultés associées à la reconstruction (aussi bien matérielle que financière) mais aussi leur impact sur la vie de la population. L’histoire alterne donc les moments présents (avec l’enquête de l’auteur) et le passé (avec le témoignage des gens) mais on n’est nullement perturbé par ces changements : au contraire, on peut voir à quel point le Japon a été blessé par cette catastrophe sans précédent et que les séquelles se font toujours ressentir, et ce pour encore un bon moment. Sans rajouter de pathos, les tranches de vie qui nous sont racontées sont émouvantes, et on pleure et on rit donc en même temps que les gens : leurs élans de générosité, de soutien, leurs efforts et leur volonté de vivre sont tout simplement désarmants de réalisme et de naturel. On est donc porté par toutes ces émotions et le fait que tout soit vrai ajoute évidemment un effet très impactant à l’ensemble, renforçant, si besoin est, notre immersion. En outre, le volume est agrémenté de quelques reportages sur la zone desservie par la Santetsu, afin que l’on saisisse encore plus les ravages occasionnés. Pour retranscrire tout cela, les graphismes adoptent bien évidemment un style réaliste (décors, personnages, trains...) agrémenté de quelques photos et plans. La qualité est indéniable, si bien qu’on a réellement l’impression d’être au Japon et que les scènes de désolation sont saisissantes. En résumé, même si le drame est encore frais dans nos mémoires ce one-shot est à lire absolument ; aucune excuse acceptée pour ne pas s’y plonger !

voir la fiche officielle ISBN 978272349368