L'histoire :
Les années folles. Emma et Georges s'aiment tendrement. Lui est à Annecy. Rien à signaler sinon un lac plein d'eau. C'est un gentilhomme, qui a bien à l'esprit que le baise-main ne doit pas aller trop loin. Sans gants, risques de grossesse et danger pour les vernis à ongles.
Ramon et Petula sont des artistes de la truande. Deux épicuriens excessifs. Deux mécréants se roulant avec délectation dans le stupre et l’opprobre le plus clair de leur temps.
C'est à La Grande Moquette que ces couples se croisent, déclenchant des conflits intimes entre Paris Canaille et design danois...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Amateurs de romans photos tarabiscotés, de vaudevilles surréalistes et d'images d’Épinal datant du début du XXème siècle, mais ostensiblement bidonnées, Mourir d'Amour en été est fait pour vous. Un petit format à l'italienne, la page de gauche sous forme de reproduction de carte postale façon correspondance intime, la page de droite consacrant une photo rétro et digitalisée. Bingo, le voyage commence. Ce bouquin, c'est comme un trip soft et fun. On se retrouve en position de lecteur/voyeur d'une correspondance aussi gnan-gnan qu'hilarante. Tout est au second degré et le visuel porte au sommet l'art du kitch. On touche même au surréalisme avec cette intrigue vaudevillesque et ses personnages caricaturaux. Quand la bourgeoise se dévergonde avec le malfrat, quand la Grande Guerre éclate, quand le meilleur des mauvais goûts est à ce point cultivé, on rentre en collision avec ce délire monumental. L'éditeur (ce sacré Fluide Glacial) s'adresse d'ailleurs aux « amateurs de navets à deux balles et de désastres littéraires certifiés ». On ne saurait mieux dire.