L'histoire :
Yuzi aime particulièrement la cuisine. C'est grâce à son papé, qui tient un excellent restaurant, et qui n'hésite pas à diversifier les produits. Il trouve notamment de nouvelles saveurs qui plaisent alentours. Yuzi grandit et son papé tombe malade. Il ne peut donc plus beaucoup cuisiner et Yuzi s'occupe du restaurant. Il perd hélas petit à petit une grande partie de sa clientèle. Il faut dire que le fils a des envies encore plus excentriques que son père. Il part régulièrement à la pêche pour trouver des produits particuliers. Ses mélanges et tentatives d'innovation ne sont pas appréciés de tout le monde. Quand il marche dans la rue, tout le monde le fuit avec dégoût. Certains osent même le critiquer ouvertement ou se moquer de lui. Il finit par s'énerver violemment et menace un passant avec son couteau. Il crie tout fort que personne ne comprend sa cuisine, mais qu'un jour, elle sera la référence dans le monde entier et que tout le monde voudra aller à son restaurant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mosquito met en avant le talent d'une jeune chinoise de 25 ans, Zao Dao, en publiant ses œuvres. Cuisine chinoise est un bon exemple de son art. Quoi de plus normal, quand on sait que le sens du pseudonyme Zao Dao signifie « riz précoce » ! Au fil de petites histoires indépendantes, on explore le monde culinaire de la Chine, avec ses plats et ingrédients traditionnels comme le igname, des raviolis frits, du mari, ou encore l'étonnant gâteau de riz gluant appelé « bébé d'oie ». Une des saynètes est d'ailleurs un hymne à la nourriture lors du jour de l'an, qui donne vraiment l'eau à la bouche. Chaque passage est étonnant, tant l'on est plongé dans la vie quotidienne presque banale des petites gens. Parfois, le récit se fait conte avec des personnages étranges et haut en couleurs. Les chutes et l'atmosphère donnent le parfum des légendes chinoises et restituent bien un esprit exotique. Cependant, certains récits sont plutôt opaques et le sens vaporeux. Malgré tout, on se laisse emporter grâce au graphisme magnifique. Les couleurs sont chatoyantes et en même temps pleines de sensibilité. Zao Dao n'hésite pas à tordre son trait pour représenter des vieillards grimaçants, mais il peut aussi sublimer la réalité avec des visages d'enfants envoûtants. Laissez-vous guider par ce voyage particulier...
