L'histoire :
C’est trop marrant, les rouleaux rose-bonbon qu’on trouve généralement dans les WC. Bien mieux que les derniers joujoux à la mode bourrés de nouvelles technologies. Y’a qu’a voir comment Peter et Sally leur font la fête : façon matière première pour se déguiser en momie ; genre parure de princesse et jolis serpentins ou projectiles mouillés qui collent bien au plafond. Le seul hic à abuser de ce genre de jouet génial est la pénurie, lorsque sonne l’heure de la grosse commission. Mieux vaut peut-être réfléchir à s’amuser autrement. Et les idées, Sally n’en manque pas, quitte à rigoler au détriment de son compère de jeu. Par exemple, qu’il vienne se vanter d’avoir une belle paire de nouvelles chaussures, et Sally imagine rapidement un stratagème pour passer un bon moment : le « t’es pas cap ! ». Et ça fonctionne une nouvelle fois : un petit saut dans une marre de boue et des chaussures neuves complètement foutues…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pico Bogue, Titeuf, Mafalda et consorts n’ont qu’à bien se tenir : désormais, au rayon des affreux jojos, deux nouveaux professionnels surentraînés de la bêtise pointent le bout de leur nez bien garni (si, si ! vous verrez : certains y ont découvert quelques bombecs ou de jolis lombrics tout gluant…). Et du reste, en 4éme de couverture, l’éditeur prend soin de convaincre les petits lecteurs de ne pas reproduire leurs exploits dans les cours de récré. Il faut dire que ces deux-là, il faut effectivement mieux les avoir emprisonnés entre quelques vignettes de BD qu’à la maison. On ne sait pas bien ce qui les a réunis (voisinage, copinage, famille recomposée…), mais ils marquent incontestablement des points dans l’art de la composition du duo : la brune à jupette bleue manie la tyrannie comme pas deux à l’égard de son compagnon de bêtise ; et son compère à boucles blondes n’a pas son pareil pour s’exécuter ou se mettre dans de beaux draps. L’ensemble de leurs exploits nous est livré sous forme de gag-planche avec rythme, équilibre et une lisibilité absolue. Au-delà, on s’amuse des multiples facéties déclinant naïveté, cruauté enfantine et multiples expériences qu’on rêve – ou rêverait – d’avoir commis. Tout à fait politiquement incorrect pour notre plus grand plaisir, l’exercice fera le carton chez le public cible, qui s’en empiffrera. Dialogues acides et d’une incroyable justesse, dessin efficace et joliment mis en couleurs sertissent parfaitement cette nouvelle venue. En bref : un duo de garnements directement adoptés !