L'histoire :
L'alchimiste Otomaï a créé lors d'une de ses expériences un être inattendu : un ogre. Il le baptise alors Ogrest et le considère dorénavant comme son propre enfant. Un jour, Ogrest fait une drôle de découverte : une poupée de grande taille, créée selon la légende par le Dieu Sadida, est enfermée dans une boîte. Lorsqu'il l'observe, le petit ogre tombe immédiatement amoureux d'elle et, alors qu'une larme coule de ses yeux, la figurine s'anime. Elle s'appelle dorénavant Dathura et, n'ayant pas de mémoire, va essayer de se faire des souvenirs auprès d'Ogrest et de son père Otomaï. Dathura n'est pas qu'une poupée sans vie : elle est dotée d'une véritable intelligence. Elle a même fabriqué un moyen de transmission à l'aide de fruits ! Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce que des touristes débarquent dans le village. La gazette d'Amakna fait ses gros titres sur la disparition des six Dofus. Les visiteurs présents sont certains que dans ce village se terre au moins un de ces précieux objets. Otomaï se gausse car lui-seul connaît l'emplacement exact de l'un d'entre eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'univers de Dofus, et plus globalement le Krosmoz, fourmille de légendes et de personnages iconiques. Parmi eux, il y a le fameux Ogrest et son mythique chaos. Si les habitués des conventions ont forcément déjà croisé la fameuse statue de ce personnage, peu de fans le connaissent vraiment. Avec Ogrest, l'heure est désormais venue de connaître le passé de celui-ci et la façon dont il a pu devenir celui qui engendrera de terribles événements dans le monde des douze. C'est à Mig, un artiste que l'on a découvert il y a quelques années dans le registre franco-belge, qu'a incombé la lourde tâche de rendre mémorable le passé d'Ogrest. Dernièrement, l'auteur avait déjà tâtonné le Krosmoz avec des albums de Wakfu. Du coup, Mig n'a aucune difficulté à rendre efficace son récit. Son trait, tout d'abord, est très réussi. Il parvient sans mal à rendre personnel un character-design bien établi. L'ensemble est très soigné et l'artiste se permet en plus une approche visuelle différente pour de courts épisodes situés entre les chapitres et consacrés à Trumbo le Iop. L'histoire est elle aussi très agréable à lire. Ogrest est un personnage attachant et l'on suit les aléas de sa destinée avec autant de plaisir que de peine. Une excellente série rejoint le Krosmoz et s'appelle Ogrest ! Tenez-le vous pour dit !
