L'histoire :
Moriyama a pas mal d’expérience en tant que responsable éditorial et l’écrivain Kirimura - réputé pour être excentrique et insupportable - l’a demandé personnellement comme nouveau responsable. Moriyama ne sait pas pourquoi le romancier a jeté son dévolu sur lui mais ne va pas tarder à le comprendre. En effet, dès leur première rencontre, Kirimura interroge Moriyama sur son père qui était écrivain. Le nouveau responsable éditorial explique qu’il ne se vante pas de son lien de parenté car il ne veut pas passer pour un profiteur. Quelques jours plus tard, Moriyama se rend chez Kirimura pour chercher le manuscrit de ce dernier mais il le retrouve en train de boire avec des femmes Pire encore : Moriyama est obligé d’aller lui chercher des boissons pour le ravitailler. Le jeune homme commence à comprendre pourquoi Kirimura n’est pas apprécié mais refuse d’abandonner. Au bout d’un moment, Moriyama finit par se retrouver seul avec Kirimura qui tient d’étranges propos sur son père avant de le violer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one-shot possède deux grandes histoires d’amour ainsi qu’un petit bonus dérivant de la première. En ce qui concerne l’intrigue qui donne son titre au volume, il s’agit d’une histoire mettant en scène un écrivain et son responsable éditorial : non seulement ce genre de relation débutant sur un viol avant de déboucher sur des sentiments n’est franchement pas originale, mais le coup du « nos pères étant amants et l’un était le responsable éditorial de l’autre, comme nous aujourd’hui » ne fait que rendre le récit encore plus affligeant. Certes, la narration est plutôt agréable et la mise en scène fort correcte, mais le scénario peine tout de même à captiver. Quant à la deuxième partie, on assiste aux classiques amis d’enfance qui deviennent amoureux l’un de l’autre : là non plus, l’originalité n’est pas de mise et il n’y a aucune surprise à l’horizon tout du long. De fait, on s’ennuie pas mal et on ne s’attache pas aux personnages. Les graphismes sont en revanche plutôt bien faits : le découpage est dynamique, les décors sont assez présents (mais pas toujours détaillés), les personnages sont assez séduisants et les scènes de sexe sont érotiques à souhait. Hélas, cela ne suffit pas à sauver l’ensemble d’une trop grande banalité sans intérêt.