L'histoire :
Homaré Akatsuki est un garçon très discret. Pourtant, c'est à lui que le comité disciplinaire du lycée a été confié. Même les petits caïds de l'école se méfient de lui car sa famille est particulièrement influente. Homaré n'a l'air de rien mais il adore dominer les autres et les influencer jusqu'à ce que leur avis soit identique au sien. Un jour, le lycéen est troublé par l'arrivée dans sa classe d'un nouvel élève, Ikushima Suguru. Ce dernier est une ancienne connaissance mais Homaré fait tout pour l'ignorer. En classe, le professeur sollicite le président du comité disciplinaire pour qu'il se rende dans l'ancienne aile de l'école afin de récupérer divers objets. Là-bas, il remarque un énorme miroir et contemple son reflet. Rien à signaler. Peu après, Suguru arrive. Le professeur l'a envoyé chercher Homaré. L'occasion est idéale pour faire le point et savoir pourquoi ce dernier refuse de parler à son ancien ami. La discussion tourne court et le nouvel élève pousse involontairement son vis-à-vis dans les escaliers. Alors qu'il chute, Homaré remarque que le miroir se trouve sur l'une des marches à présent. L'instant suivant, il se retrouve dans l'école, déserte. A ceci près que de drôles de grilles aux bouts pointus sont apparues un peu partout...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vague des thrillers en provenance du Japon ne faiblit pas. Après les excellents Judge ou Doubt, Rex Fabula invite les lecteurs dans un univers très particulier. Kairi Fujiyama raconte comment l'héritier d'une noble famille, élève discret et présent du comité disciplinaire, passe dans une dimension étrange aux règles inédites et très différentes de notre monde. Le scénario débute plutôt bien. Découvrir un territoire inconnu et effrayant est toujours intéressant mais dès les premières pages, quelque chose cloche. Le héros, Homaré, est loin d'être attachant. Il est hautain, noble et antipathique. Il aime tout contrôler et, en passant dans l'ère de Mundus Fabula, ses acquis ne valent plus rien. Au fil de l'album, il se fait plus doux et aussi plus agréable avec ses camarades. Si visuellement, Kairi Fujiyama effectue un travail très correct, l'ensemble manque de personnalité. Le design est assez classique et il faut attendre le passage dans l'autre dimension pour qu'il y ait un brin d'originalité avec des protagonistes aux silhouettes vaguement gothiques. Rex Fabula n'effectue pas des débuts transcendants mais, avec un dessin appliqué et une histoire pouvant offrir de sombres moments, la suite se montrera peut-être plus ambitieuse et surprenante.