L'histoire :
Le vol 179 Japan New Air décolle de l’aéroport international de Tokyo pour rejoindre la destination d’Osaka. Lorsque l’appareil arrive à Tokyo pour prendre les passagers, certaines personnes commencent à s’agiter : un employé de la compagnie s’arrange pour qu’un sac en papier soit déposé en soute, et un trio de voyageurs compte bientôt entrer en scène pour leur patrie et leurs camarades. Quand les passagers montent à bord, une jolie jeune femme cherche son siège mais ce dernier est déjà occupé par un homme chétif. Celui-ci regarde par le hublot la bannière que ses collègues tiennent pour lui dire au revoir. L’homme s’excuse et va alors rejoindre la place qui lui est attribuée. Au bout de quelques instants, l’avion décolle. Une fois l’appareil en position stable, les trois terroristes à bord passent alors à l’attaque et détournent l’avion. Ce qu’ils ignorent, c’est que le chétif jeune homme fait partie de la police. Son métier ? Négociateur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Seulement quelques jours avant que le mangaka n’entame cette série, il y a eu le terrible attentat du 11 septembre 2001 : il n’est donc pas surprenant que, pour sa première négociation, Eitarô soit à bord d’un appareil détourné par des terroristes. Certes, la réalité et le cinéma nous ont déjà proposé de nombreuses fois des histoires d’avions où des méchants montent à bord et veulent faire pression pour obtenir ce qu’ils veulent. Néanmoins, le scénario n’en reste pas moins prenant car on se place du côté du négociateur qui veut évidemment libérer les otages mais aussi sauver les terroristes et sa propre peau alors qu’il n’a rien d’autre que son expérience et son bagout pour lui ! De prime abord, on est assez déstabilisé de voir un personnage aussi dénué de charisme et au look presque féminin mais, une fois que l’on se plonge dans l’intrigue, on se laisse facilement avoir par la tension ambiante. Il faut dire que, en plus de la prise d’otages en elle-même, l’avion n’a pas assez de carburant pour se rendre là où veulent les terroristes et Eitarô n’a pas vraiment de quoi bien communiquer avec les agents au sol. Bien menée et assez réaliste, l’histoire ne manque donc pas de nous accrocher mais il est vrai qu’on aurait aimé que le vécu des terroristes soit un peu plus développé car on ne saisit pas bien comment tous ont été embrigadés dans cette opération. Du côté des dessins, en dehors d’un style vieillot assez prononcé et des quelques scènes d’action qui manquent de fluidité, l’ensemble est plutôt correct : les personnages sont expressifs, la mise en page est soignée et les décors sont très réalistes. En résumé, pas de négociation possible sur la qualité de ce titre : on compte bien prolonger la lecture.