L'histoire :
Le 11 janvier 2038, une bombe d’un genre nouveau explosa dans le centre de Tokyo, rendant amnésiques plus d’un million de personnes. Immédiatement et sans que le gouvernement ne sache vraiment ce qu’il s’était passé, l’état d’urgence fut décrété et des mesures exceptionnelles furent prises : dans la suspicion d’une contagion, les victimes sont mise en isolement au geofront, un nouveau quartier construit sous la ville, et ceux qui n’ont pas de moyen d’être identifié peuvent changer de nom pour devenir membre de la famille d’une autre victime. C’est ainsi que Noa, 18 ans, a recueilli deux jeunes enfants, Sachi et Fuku, et subvient désormais à leurs besoins depuis 2 ans. Tatoués et appelés les Kid’z car ils sont comme des enfants sans connaissance, les gens comme eux sont rapidement considérés par la société comme des rebuts car ils ne savent rien faire. D’ailleurs, ils n’ont plus le droit de sortir du geofront et subissent un racisme permanent de la part des valides qui les obligent à travailler pour subvenir à leurs besoins alors qu’ils sont déjà obligés d’aller tout réapprendre en cours dans la journée. Noa se trouve être un génie qui a dépassé depuis bien longtemps le niveau des professeurs. En rentrant de l’université un jour, il trouve dans une ruelle une jeune fille blessée et recherchée par la police après un attentat qui a eu lieu dans la journée. Pris en otage, il l’aide à s’enfuir avant d’écouter son histoire : la demoiselle vient de l’extérieur et est à la recherche de son ancien partenaire, l’homme qui a créé la bombe qui a rendu la population amnésique et qui en a été victime lui aussi. Et d’après elle, il s’agit de Noa...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série de l’auteur de Brave Story, Amnesia se situe quelques années dans le futur, dans un Japon où une arme d’un genre nouveau a rendu plus d’un million de personnes amnésiques. Ces malheureux sont confinés par le gouvernement dans le « geofront », une ville isolée située à 1200 m sous Terre en-dessous de Tokyo et subissent une ségrégation de la part du reste de la population qui les considère comme « des enfants dans des corps d’adultes », potentiellement dangereux et véritables rebuts. Noa, 18 ans, est l’un d’eux et s’occupe de deux enfants en bas-âge qu’il a recueillis après la catastrophe. Cela fait deux ans maintenant que le drame a eu lieu lorsqu’il rencontre une jeune femme venue de l’extérieur qui lui apprend qu’il serait le créateur d’une bombe d’un genre nouveau qui a rendu les gens amnésiques. La jeune fille est poursuivie par la police qui pense qu’elle est l’auteur de l’attentat qui a eu lieu le matin même, aussi Noa se retrouve-t-il rapidement suspect aux yeux des autorités. La police enlève alors les deux enfants qu’il avait recueillis tandis que lui-même et plusieurs de ses amis sont arrêtés sans raison valable. Noa, qui est spécialement intelligent, décide alors de se rebeller contre ces injustices et d’utiliser son Q.I pour mettre au point un plan d’évasion et aller récupérer les enfants... Le scénario est original et le récit se montre rapidement prenant, même si le début manque un peu de réalisme : la façon dont sont traitées les victimes de la catastrophe est peu crédible, le geofront existait déjà mais n’était pas encore occupé (comme c’est pratique, une ville entière souterraine qui n’attendait que des habitants), et l’intelligence hors norme du héros facilite un peu trop les choses. Malgré ces défauts, on est rapidement happé par le récit qui enchaîne action, rebondissements et cliffhanger à un bon rythme. D’ailleurs, la situation ne traîne pas à se mettre en place et l’introduction dans l’aventure vient également assez rapidement, ce qui fait que ce premier volet fait beaucoup plus que de simplement poser les bases de l’histoire. Côté graphismes, le trait du mangaka est toujours aussi efficace et se montre même plus lisible que dans Brave Story. Par contre, le character-design du héros est non seulement à l’image de son Q.I, exagéré, avec sa coupe de cheveux en pétard bicolore et son minois de beau gosse déterminé, mais en plus il rappelle énormément celui du héros de la précédente série de l’auteur. Pour le reste, les effets sont plutôt bien rendus, les planches sont souvent détaillées ou ont un découpage et des cadrages dynamiques, et les protagonistes sont très expressifs. Les représentations de la ville ou des technologies futuristes sont également bien trouvées même si cela reste subtil, mais il est vrai que les décors sont de temps en temps un peu fades et purement « fonctionnels ». Des débuts forts intéressants en tout cas, et il nous tarde au vu du cliffhanger final de lire la suite rapidement. Cela tombe bien, le second tome est sorti simultanément...