L'histoire :
1702. Après un siècle de guerre civile, le Japon se retrouve divisé en cinq provinces, dirigées chacune par un clan. Aujourd’hui, la menace principale n’est plus la guerre intérieure mais réside dans les Ayakashi, d’étranges créatures qui sèment la terreur et la mort. Pour lutter contre ces monstres, seul le clan Shimazu tire son épingle du jeu car il a réalisé une alliance avec le temple des moines-guerriers de Sakurajima qui se trouve sur une petite île située face à Kagoshima, la capitale de la province de Shimazu. Entre les deux, les immenses portes de Suzaku coupent l’entrée de la baie de Kagoshima. Ces moines ont trouvé comment convertir les forces vitales des Ayakashi en une source de pouvoir, le Cina, qu’ils utilisent ensuite pour combattre ces créatures. Mais l’exclusivité de l’usage de ce pouvoir ainsi que l’alliance avec le clan Shimazu attire bien des convoitises. Une immense flotte de pirates se dirige d’ailleurs en ce moment même en direction des portes de Shimazu... C’est dans ce contexte que Hiro et son unité spéciale parcourent la province pour combattre les Ayakashi au nom des Shimazu. Alertés, ils se rendent à un village attaqué mais arrivent trop tard : tout le monde a été massacré. Aidé de son artificier Hagane, Hiro tue les monstres en présence, avant de découvrir qu’il reste une survivante. Son aura particulière a d’abord fait penser à Hiro qu’il s’agissait d’un Ayakashi supplémentaire, mais il n’a pas fait cette erreur pour rien : il s’agit d’une Miko, une prêtresse capable de canaliser le pouvoir des monstres pour l’utiliser à son avantage. Tandis qu’ils se croient tirés d’affaire, un Ayakashi extrêmement puissant surgit soudain, et attaque spécifiquement la Miko. Quel est donc le secret de la jeune femme pour que les Ayakashi la traque ainsi ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an après la sortie de Stray dog chez Glénat, Van Rah revient avec cette nouvelle série scénarisée par Izu / Guillaume Dorison (Omega complex, Lords of chaos, Niburu...). Dans un Japon imaginaire du 18e siècle où cinq clans se sont partagés le territoire après un siècle de guerre civile, des monstres extrêmement puissants sont apparus, les Ayakashi, que seul l’un des clans, celui des Shimazu, arrive à combattre efficacement grâce à des techniques secrètes d’un temple de moines-guerriers. Le scénario nous fait suivre tout d’abord un petit groupe hétéroclite de guerriers d’élite des Shimazu, mené par Hiro qui est d’une lignée très particulière, qui combat les Ayakashi. Lors d’un affrontement, ils rencontrent Yue, une mystérieuse Miko, une prêtresse d’un ordre dont les hauts membres ont le pouvoir d’utiliser le pouvoir des Ayakashi et de passer des pactes avec certains d’entre eux. Hiro et sa troupe s’allient à elle par la force des choses, et découvrent en revenant à la capitale que la ville est sur le point d’être attaquée par une flotte énorme de pirates... L’intelligence du scénario est de ne pas se contenter de jouer sur le registre des Ayakashi et d’embrasser également la dimension politique et humaine de la situation. On est ainsi tout autant pris par les mystères autour de Yue avec les Ayakashi, que par la condition particulière de Hiro au sein de son clan et par les affrontements entre humains. Les différents types de magies et les techniques de combat sont originales, et les personnages charismatiques, même les seconds rôles. Le récit est efficace, tout comme le sont les graphismes de VanRah qui se sont améliorés d’un cran depuis sa précédente série. Les costumes sont travaillés, les décors un peu absents mais soignés lorsqu’ils sont là, le travail sur le tramage est poussé... Seul hic, les visages des protagonistes rendent parfois un peu bizarres, surtout de profil, mais rien de bien gênant. En résumé, c’est un premier opus réussi et prometteur, dont on a hâte de pouvoir lire la suite.