L'histoire :
Alors qu’il se rend au lycée pour son premier jour, Sora se fait passer à tabac par des voyous qui le rackettent. S’il se retrouve sans le sou, le jeune homme se réjouit de ne pas s’être fait prendre son « trésor ». Il se relève et, au lieu de pleurer, cherche une bonne excuse à inventer pour expliquer son état à sa mère. Soudain, il entend un ventre gargouiller derrière lui et voit un grand jeune homme avec une coupe afro qui lui demande à manger. Paniqué à l’idée de se faire à nouveau frapper, Sora lui donne immédiatement son déjeuner et le garçon lui explique que cela fait 24h qu’il attend une fille qu’il a branchée par SMS. Puis, le jeune homme lui demande ce que contient son sac de si précieux qu’il ne voulait pas le céder aux racketteurs. Sora lui répond alors qu’il s’agit de ses « ailes » avant de se défendre d’être une mauviette : même s’il se fait régulièrement frapper par des racailles, il ne se débine jamais ! Le gars à la coupe afro trouve cela amusant et décide alors d’apprendre à Sora à se battre. Un peu plus tard, Sora arrive au gymnase du lycée. Il chausse ses précieuses chaussures qu’il appelle ses « ailes » et s’élance sur le terrain. C’est à ce moment qu’arrivent des voyous qui se présentent comme étant les membres du club. Ce sont eux qui font la loi et ils ne tolèrent pas que quelqu’un s’entraîne à jouer au basket. Pour le punir, ils enferment donc Sora dans le local où, au bout d’un long moment, il est rejoint par le type à la coupe afro, Chiaki, qui lui conseille vivement de laisser tomber l’idée de faire du basket. Pourtant, Sora n’est pas du genre à abandonner et va se battre jusqu’au bout pour pratiquer le sport qu’il aime plus que tout...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a déjà pu lire des shônen sportifs relatant la vie d’un club de basket (Slam Dunk, Real et I’ll Génération basket pour ne citer que les principaux) mais il faut bien reconnaître qu’ils ne sont pas très nombreux parmi la masse des titre sportifs et qu’on est donc relativement content d’en voir un nouveau paraître. D’entrée de jeu, le synopsis fait fortement penser celui de Rookies, ou plus récemment d’Angel Voice, puisque l’histoire nous invite à suivre un jeune homme qui entre au lycée avec l’envie de jouer au basket avant de se rendre compte que les membres du club sont des racailles qui veulent simplement s’amuser et tabassent ceux qui veulent s’entraîner. Néanmoins, ce titre trouve ses marques car il possède quelques éléments originaux comme le caractère des personnages. Tout d’abord, le héros sort un peu des sentiers battus : Sora est trop petit pour jouer mais se débrouille bien au basket grâce à ses innombrables heures d’entraînement (ce n’est donc pas un génie qui possède un talent inné), son attirance pour les filles lui faisant dévoiler un petit côté pervers amusant. Quant aux autres, les racailles ne se comportent pas toujours comme prévu (notamment celui qui a la coupe afro) et on ne remarque pas vraiment de joueur talentueux. Si l’humour est bien présent, tant dans des gags à répétition que des petites scènes de fan-service gratuites mais sympathiques, c’est néanmoins la baston qui prend le dessus sur le récit et on assiste à des passages à tabac en règle, des règlements de comptes et des joueurs qui n’hésitent pas à frapper sur le terrain. On ne doute pas que, par la suite, le côté sportif reprendra le dessus mais la Dream Team est encore loin d’être constituée et on se demande donc comment l’histoire va évoluer pour le permettre d’une manière crédible. En ce qui concerne les graphismes, le dynamisme est de rigueur à tous les niveaux (découpage, mise en scène) et le trait est relativement réaliste mais avec un côté rondouillard sympathique. Les personnages sont très expressifs et sont dans l’ensemble charismatiques, en plus d’évoluer dans des décors détaillés. Ce premier opus est donc une bonne découverte et, au vu du nombre très importants de volumes à suivre, la suite s’annonce riche en action et palpitante.
