L'histoire :
Minami est un étudiant ordinaire qui vit encore chez ses parents. Cependant, sa vie change brusquement lorsque son chat lui ramène sa petite amie, Chiyomi, qui a rapetissé et n’est désormais pas plus grande que sa main ! La demoiselle lui demande si elle peut vivre chez lui car elle ne veut pas faire de peine à ses parents à qui elle a laissé un mot, et refuse d’aller à l’hôpital car elle ne veut pas devenir un sujet d’expériences. Les parents de Chiyomi ayant tout de même appelé la police suite à la disparition de leur fille, Minami est longtemps interrogé par un inspecteur mais les choses finissent par se tasser. Par contre, il n’est pas facile pour le garçon de prendre désormais soin de sa petite amie. Il l’emmène souvent en cours en la mettant dans sa poche mais, à chaque fois qu’ils passent devant la maison des parents de Chiyomi, cette dernière lâche quelques larmes. Et puis, Minami doit lui confectionner des vêtements à sa taille, s’arranger pour la nourrir, l’aide à se laver... S’il arrive à s’accommoder de cela, ce n’est cependant pas la même chose en ce qui concerne le sexe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La petite amie de Minami est un titre à double-sens puisque la petite amie du jeune homme est victime d’un soudain rapetissement qui fait qu’elle n’est pas plus grande qu’une main. Ainsi, on suit la cohabitation de Chiyomi, la petite demoiselle, avec Minami (son copain, donc) qui prend soin d’elle. Bien évidemment cette vie commune pose pas mal de soucis au garçon qui doit gérer sa scolarité et sa vie de famille en plus de prendre soin en cachette de Chiyomi : du coup, il y a pas mal de gags assez bien pensés et l’humour est très efficace. Mais, au-delà-de cela et de l’amour évident que se portent les deux jeunes gens, d’autres sujets plus profonds viennent se greffer : malgré sa taille, Chiyomi n’en reste pas moins une jeune femme et éprouve du désir, Minami se demande s’il n’est pas pervers quand il a des idées cochonnes en voyant la demoiselle et se demande si cette dernière ne devient finalement pas une enfant à ses yeux... Ces interrogations sont très touchantes et rendent le récit plus poignant qu’on aurait pu le croire. Grâce à sa narration soignée et son concept assez original, le scénario est donc une très bonne surprise et mérite qu’on y jette un œil. En ce qui concerne les graphismes, les planches sont découpées de manière classique mais variée et l’auteur joue avec les cadrages assez intelligemment, sans oublier des protagonistes expressifs. Néanmoins, les silhouettes des personnages sont assez grossières, le tramage manque de variété et les décors sont minimalistes. En tous cas, même si les dessins ne sont que moyens, l’histoire vaut le détour : à découvrir.