L'histoire :
Mitsuo et Fujio profitent d’une pause pour s’entraîner au catch. C’est alors qu’arrive leur patron qui ne cache pas son mépris envers les deux hommes et se met à les insulter avec véhémence. Agacé, Fujio se saisit d’une barre de fer et s’en sert pour frapper la tête de leur patron qui meurt sur le coup. Pour camoufler leur crime, Mitsuo et Fujio décident d’aller enterrer le corps au Fuji noir, une montagne de détritus en marge de Tokyo où les habitants ont pris l’habitude d’y enterrer leurs déchets ainsi que les cadavres embarrassants. Une fois qu’ils ont fini d’enterrer leur patron, Mitsuo et Fujio repartent en ville sans remarquer que certains cadavres ont commencé à se relever... Deux jours plus tard, les zombies commencent à envahir la ville. Heureusement pour eux, Mitsuo et Fujio savent faire du catch et cela va leur être bien utile contre les morts-vivants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En lisant le synopsis de ce titre, quelque chose nous interpelle immédiatement : des zombies qui font du catch... ? DES ZOMBIES QUI FONT DU CATCH !? En fait, le premier tiers du volume s’attache d’abord à nous présenter comment les zombies ont envahi le Japon et comment les gens s’organisent pour se protéger. Cette partie là traîne un peu en longueur mais possède quelques idées intéressantes quant à la façon dont les gens sombrent dans l’égoïsme et en viennent à utiliser les autres comme des cobayes. Puis, arrive enfin le moment du Zombie Fight, c’est-à-dire de l’Ultimate Fighting où des humains affrontent des zombies (non, ce n’est pas une blague). L’idée est pour le moins originale et déconcertante mais, heureusement, le titre ne se prend pas vraiment au sérieux : on ne tombe pas dans le ridicule et l’humour est plutôt efficace, d’autant plus que toutes les tricheries et magouilles que l’on y retrouve peuvent sans peine s’appliquer au monde du catch ordinaire. La fin part quant à elle dans un chaos absolument déjanté et dans un délire inénarrable. Si le scénario est donc une bonne surprise, on ne peut pas en dire autant des graphismes qui, en plus d’une pauvreté tant dans le remplissage des cases que dans l’absence de tramage, ne sont vraiment pas agréable à regarder : les traits manquent de précision et l’ensemble est finalement très grossier. Néanmoins, si on arrive à faire abstraction de cela, ce one-shot s’avère très divertissant et on notera qu’il existe même une adaptation cinéma de cette œuvre peu banale.