L'histoire :
Au Japon de l’ère Edo, le fief d’Unabara est surnommé l’antre des démons car c’est sur ce domaine que se rassemblent les maîtres les plus féroces d’arts martiaux en tous genres. Naoyoshi Washizu, accompagné des frères Hyuga experts en maniement du sabre, ont cherché pendant un bon moment le dojo de la légendaire école Ôgame, tapie au fond de la montagne, où se trouverait le plus fort des maîtres d’armes. Ils sont accueillis à l’extérieur par Gama, un adolescent qui appartient à l’école Ôgame et qui leur annonce qu’ils devront le vaincre s’ils veulent pouvoir entrer dans le dojo. Naoyoshi est venu pour que les frères Hyuga testent la force du maître de l’école, mais pas pour affronter un gamin. Le plus jeune frère ne compte pas pourtant épargner la vie du garçon et, sous couvert de ne pas répondre à sa provocation, l’attaque soudain sans crier gare. A l’étonnement de tous, Gama arrive à désarmer et à mettre au tapis son adversaire dans le même mouvement, alors que lui-même était à mains nues ! L’attaque en traître a bien plu à Gama qui accepte alors de les faire rentrer. Une fois à l’intérieur, Naoyoshi annonce être venu se battre contre le maître des lieux, Jinsuke Kurogane. On lui apprend alors que ce dernier n’est pas ici mais que Gama est le fils de Jinsuke et qu’il se bat depuis l’âge de 9 ans contre les experts qui viennent défier son père. Le combat contre le second frère Hyuga confirme que Gama n’est pas n’importe qui, aussi Naoyoshi explique-t-il la véritable raison de sa venue : en tant que l’un des 31 fils du seigneur du fief, il souhaite que Gama devienne son champion dans un tournoi sans merci qui réunira les plus grands experts de toutes les écoles d’Unabara, cela afin de décider qui prendra la succession du dirigeant actuel...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Première œuvre de l’auteur, Gamaran est dans la droite lignée d’un titre comme Samurai Deeper Kyo. L’histoire prend place dans le Japon médiéval, dans le fief d’Unabara. On raconte que le dojo de l’école Ôgame, caché au sein des montagnes, abrite le plus fort de tous les maîtres d’armes, Jinsuke Kurogane, le guerrier aux mille victimes. Naoyoshi Washizu est l’un des 31 fils du seigneur du fief d’Unabara. Pour déterminer le successeur de ce dernier, ses fils devront s’affronter via l’une des nombreuses écoles martiales existant dans le fief. Naoyoshi est le fils d’une maîtresse de basse classe et il joue également sa vie dans ce tournoi. Venu chercher lui-même le célèbre Kurogane pour en faire son champion, il ne trouve en fait que le fils de ce dernier, le fougueux Gama. Formé par son père, celui-ci est très fort également mais pas aussi invincible qu’attendu. Tous deux vont pourtant s’allier et jouer leur vie dans ce tournoi sans merci qui réunira tous les guerriers les plus puissants... Les techniques des protagonistes sont très poussées mais le ton du récit reste relativement réaliste et le récit plaira donc sans souci aux amateurs de duels au sabre (et autres armes du Japon médiéval). Toutes les techniques et toutes les armes étant autorisées, chaque combat se montre différent du précédent ce qui est fort appréciable. Malgré des coups violents et des personnages qui sont là pour s’entretuer, l’ambiance reste tout de même un peu shônen : le héros est un adolescent charismatique qui est fort mais pas invincible, qui brûle d’affronter les guerriers les plus forts pour son plaisir et, pour prouver sa valeur, et qui doit déployer tout son talent et s’améliorer au fur et à mesure des combats. Classique mais efficace, le récit fonctionne bien et on se laisse facilement embarquer. Les personnages sont eux aussi tout à fait classiques, et ce qui prime donc finalement sont les scènes d’actions qui sont le véritable centre d’intérêt du manga. Les dessins ont un style tout à fait dans la veine de l’histoire. Quand on voit la couverture, on a l’impression que le manga a été l’assistant de l’auteur de Gintama, Hideaki Sorachi, tant les héros se ressemblent de prime abord, mais en fait il a été celui de Kouji Seo, l’auteur de Suzuka. Néanmoins, Yosuke Nakamaru a son style personnel. Là encore rien de bien original mais cela fonctionne bien avec des scènes d’action bien mises en scène est des planches dynamiques en dépit du découpage très académique. Un titre qui commence bien somme toute, à réserver néanmoins aux amateurs de combats uniquement.