L'histoire :
Aux enfers, les âmes mauvaises trouvent parfois le moyen de s’échapper et de retourner sur Terre où elles se logent dans les failles du cœur des jeunes femmes dans le but de se réincarner dans leur futur enfant. Pour remédier à cela, l’unité qui gère les âmes en fuite envoie dans notre monde des démons qui doivent alors faire équipe avec un humain pour récupérer les mauvaises âmes en soignant les blessures psychologiques de ces jeunes femmes. Et la méthode classique pour cela est tout simplement de les faire tomber amoureuses ! C’est le cas d’Elsy, une jeune démone qui a longtemps été préposée au nettoyage comme le démontre encore son balai fétiche qu’elle emmène partout avec elle. Celle-ci est envoyée dans le monde des humains pour y faire équipe avec « le dieu tombeur », un jeune homme à qui aucune femme ne serait capable de résister. Keima, lycéen émérite en toute matière sauf en sport, est le « dieu » en question. Un jour, il reçoit un mail étrange qui le met au défi de faire la conquête d’une jeune fille. Comme le garçon reçoit des tas de mail de ce genre, il ne s’en étonne pas plus que cela et valide ce qui est en réalité un contrat avec les enfers ! Devant lui débarque alors Elsy qui lui explique qu’il va devoir conquérir le cœur d’une de ses camarades de classe (pour commencer), sinon quoi le contrat qu’ils ont passé les tuera tous les deux. Mais il y a un problème, et un gros : Keima est le dieu tombeur, oui, tout le monde lui demande conseil, oui... mais uniquement dans les jeux vidéo de drague ! Va-t-il pouvoir appliquer ses connaissances avec une vraie fille, lui qui exècre la réalité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec une couverture mystique et un titre énigmatique, Que sa volonté soit faite fait tout d’abord penser à un titre comme Mirai Nikki : sera-t-il question de destinée, de pouvoirs divins d’un être supérieur ? Que nenni ! Le pitch est tout autre : par erreur, une démone gaffeuse passe un contrat avec un jeune homme spécialiste des jeux vidéo de drague en croyant qu’il sera capable de faire tomber les filles réelles sous son charme, le but étant de les rendre amoureuses pour faire sortir les âmes maléfiques qui se sont cachés dans leur petit cœur meurtri. En bon otaku, ce dernier ne semble tout d’abord absolument pas taillé pour cette mission : non seulement, il n’a pas beaucoup de connaissances en ce qui concerne les vrais relations humaines, mais en plus la réalité ne l’intéresse nullement ! Trop de paramètres illogiques à son goût. Le hic, c’est qu’une fois le contrat passé, l’humain et la démone doivent absolument remplir leur mission sous peine de mourir tous les deux. Keima va donc devoir mettre son dégout de côté et utiliser ses connaissances de la drague virtuelle pour les appliquer dans le monde réel, mais il va vite se rendre compte que ce n’est pas aussi facile que prévu. Tout cela est traité sur un registre comique, option déjanté, et le résultat est assez sympathique. Le début manque un peu de rythme mais ce défaut disparaît petit à petit. Quant aux graphismes, ceux-ci sont simples mais agréables et soignés à de nombreux niveaux : tramage conséquent et nuancé, mise en scène efficace, planches bien remplies mais fluides, nombreux effets visuels et même quelques pages originellement en couleurs, le tout réalisé à la palette graphique par un mangaka qui connaît ses outils... En fait, que ce soit par le scénario déjanté ou les graphismes qui collent parfaitement à l’humour, la série rappelle par moments un titre comme Keroro. Même si parfois l’humour est un peu trop orienté pour les gamers (mais vu le thème, c’est un peu normal), certains passages sont tout de même excellents et ce premier volet est donc finalement une assez bonne surprise qu’on espère voir continuer sur cette bonne lancée dans le second volume, sorti simultanément. Pour info, on notera enfin que ce premier opus est également sorti dans une version collector dotée d’une couverture différente.