L'histoire :
Asie centrale au XIXème siècle, non loin de la mer Caspienne. Amir, une jeune femme de 20 ans, est venue d’un lointain village par-delà les montagnes pour se marier avec un jeune homme qu’elle n’a encore jamais vu car les parents de la jeune femme veulent créer des liens avec son clan. Le jour de la cérémonie, elle découvre donc le visage de son époux, Karluk Eyhon, et tous deux sont surpris par la différence d’âge qui les sépare : Karluk a en effet 12 ans, soit huit de moins que sa femme. Tous deux vont donc entrer ensemble dans la vie conjugale et Amir va également devoir s’habituer au mode de vie de sa nouvelle famille. Entre tenues vestimentaires et habitudes alimentaires, Amir découvre les différences de culture entre les clans et s’y accoutume assez facilement. Cependant, il ne va pas être facile pour les deux époux de s’aimer alors qu’ils ne se connaissent pas encore...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après, Emma et Shirley, Kaoru Mori laisse de côté l’Angleterre du début du XXème siècle et situe sa nouvelle série dans l’Asie centrale du XIXème. On y suit Amir, une jeune femme de 20 ans, qui est mariée à un garçon d’un autre clan et de huit ans son cadet, et la jeune femme va devoir alors s’habituer à la vie conjugale et aux us et coutumes de son nouveau clan. Même si Amir et son mari sont les personnages centraux, ce n’est pas vraiment leur relation (qui s’apparente plus pour l’instant à celle d’une mère et son enfant) qui est au centre de l’histoire. On découvre en effet la vie des clans nomades en cette époque, le réalisme des évènements nous plongeant sans peine dans le contexte : entre élevage, sculptures sur bois et organisations hiérarchiques, les soucis quotidiens sont nombreux et la richesse des détails renforce l’immersion dans le récit. Quant aux graphismes, ceux-ci sont tout simplement superbes et cela dès la première page qui est à couper le souffle. En effet, qu’il s’agisse des décors ou des vêtements des personnages, le souci du détail est stupéfiant et le rendu est ultra réaliste. La qualité et le soin apporté au trait, allié à une mise en scène dynamique, rendent l’histoire d’autant plus réaliste et immersive tout en nous peignant des dessins merveilleux. En résumé, le début de cette fresque est donc une très bonne lecture et on ne doute pas un instant que la suite sera d’autant plus prenante : à découvrir et à suivre.