L'histoire :
Lorsqu’il vit Shimao, la propriétaire d’une boutique de fleurs, Hazuki eut le coup de foudre pour la jeune femme. Aussi, il se mit à venir lui acheter des plantes tous les week-ends rien que pour la voir. Un jour, il vit une petite annonce pour travailler comme fleuriste avec Shimao et le jeune homme n’hésita pas un instant. Hélas, la vie n’offre pas toujours des fleurs et Shimao ne considère pas du tout son collègue comme un amant potentiel. La jeune femme est veuve depuis trois ans et a laissé tomber l’idée même d’être amoureuse et de se remarier. Un jour, l’autre employée de Shimao, Akko, annonce son mariage et, de fait, sa démission. Shimao souhaite lui organiser une fête de départ et demande à Hazuki de venir la rejoindre au magasin le lendemain matin à l’aube. Hazuki accepte volontiers mais déchante vite lorsque, en pénétrant dans l’appartement au-dessus de la boutique, il découvre un homme en caleçon à côté de Shimao. Déçu, Hazuki repart sous le regard désappointé de Shimao. En fait, Hazuki est le seul à pouvoir voir l’homme qui n’est autre que le fantôme du défunt mari de Shimao...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un fleuriste amoureux de sa patronne : présenté comme cela, cela ressemble à une histoire d’amour ordinaire mais, en y regardant de plus près, il n’en est en fait rien car le fantôme du défunt mari de la jeune femme rôde dans les parages. Contrairement à ce qu’il disait lorsqu’il était en vie, celui-ci refuse de voir sa femme se remarier et sa présence est un réel obstacle pour Hazuki (le jeune amoureux transi) : la trace du mari est encore ancrée dans le cœur de sa chef et, étonnement, c’est seulement Hazuki qui peut voir le spectre. Le triangle amoureux est donc assez original (seul le rival peut voir le fantôme) et les situations deviennent parfois très perturbantes pour les protagonistes, sous le regard attendrissant et amusé du lecteur. La narration, plutôt dans la pudeur et les sous-entendus, ne génère pas de pathos malgré le contexte et préfère se concentrer sur les sentiments des personnages. De fait, l’ambiance est fort mélancolique mais efficace : on se plonge dans le récit sans le moindre souci. Du côté des graphismes, le résultat est assez moyen. Certes, les personnages sont expressifs et les pages font preuve d’un découpage dynamique mais il y a tout de même pas mal de défauts notables : des problèmes réguliers dans les proportions, un trait pas toujours assuré, des cases parfois un peu vides et des silhouettes un peu grossières. Néanmoins, cela ne gâche pas le plaisir de la lecture et on commandera assurément un bouquet des tomes suivants.