L'histoire :
Dans le monde, les personnes les plus adulées sont les pilotes de mecha, que l’on peut voir un peu partout : surveillance des frontières, combats, aide à la population... C’est pourquoi les lycées ont tous un ou plusieurs clubs de mecha, et les meilleurs pilotes du tournoi inter-lycées peuvent espérer passer pro. En première année dans son lycée, Tako s’ennuie en cours, n’a pas de super notes, et déprime en voyant que son meilleur ami Sten a déjà eu plusieurs rencards avec des filles depuis la rentrée alors que lui n’a jamais réussi à aborder une seule demoiselle. Aujourd’hui, Tako est de corvée de nettoyage. En allant chercher le matériel, il passe devant un hangar d’où provient du vacarme. En y rentrant pour voir de quoi il s’agit, Tako découvre un mecha en phase d’essai, mais ce dernier est tellement mal piloté qu’il s’emballe et tombe en direction du technicien au sol qui va se faire écraser. Tako réagit immédiatement et sauve le jeune homme, Pia, qui se révèle être en réalité une jeune fille ! Le garçon qui pilotait le mecha n’est pas blessé mais la machine est encastrée dans le mur. Tako leur file un coup de main pour nettoyer les gravats, et ils lui expliquent être le 4e club de mecha de l’école, aux fonds extrêmement limités, ce qui explique les locaux miteux, et surtout le manque d’un vrai pilote, car l’argent comme les élèves vont tous dans les 3 premiers clubs. Pia pense que Tako a des capacités hors norme et lui propose de piloter leur mecha, mais ce dernier refuse : cela ne l’intéresse pas. Pourtant, Pia ne va pas lâcher l’affaire pour autant car les sélections du lycée sont pour bientôt et ils ont absolument besoin d’un pilote. Elle décide donc de tendre un piège au jeune homme pour l’obliger à rejoindre le club...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Meckaz, comme son titre l’indique, est une histoire de mechas, oui mais sous forme de shônen sportif lycéen, ce qui est plutôt original. Le scénario suit par contre le schéma classique du genre : Tako est un rookie arrivé il y a peu dans au lycée et se retrouve presque contre sa volonté à devenir le pilote du club de mecha le plus pourri de tout l’établissement. Mais le jeune homme n’est pas n’importe qui : son passé tragique fait de lui un pilote hors pair malgré son jeune âge et, même s’il s’était juré de ne plus jamais conduire un mecha, il va reprendre du service pour sauver l’honneur de ses nouveaux amis... Résumé comme cela, le récit ne semble pas devoir sortir des sentiers battus, mais qu’importe : les ingrédients d’un bon shônen sont là, et l’alchimie fonctionne. On se retrouve rapidement attaché aux principaux protagonistes (aux personnalités pourtant classiques du genre, là encore) et à vouloir connaître la suite de leurs aventures. Au dessin, Nicolas David fait du bon boulot. Son style colle bien au type de récit, et il utilise beaucoup d’aplats de noir et de hachurage manuel, mais par contre presque aucun tramage, ce qui est un peu dommage et se ressent sur certaines planches. Le mangaka se rattrape sur les décors qui sont en revanche souvent très présents et plutôt détaillés. Le trait est parfois encore un peu raide, et le découpage pas très dynamique, mais cela est compensé par le choix des plans et l’expressivité des personnages. L’impression par contre a parfois du mal : les noirs sont bien mais les contours manquent de netteté, et on constate aussi un léger effet de pixellisation qui ressort énormément sur les lignes droites. En résumé, ce premier tome est globalement enthousiasmant et on sent à la fin que le récit va passer à la vitesse supérieure dans le prochain volet, qu’on ira donc lire dès que possible sans se faire prier !