L'histoire :
Gadochi, un adolescent simple d’esprit, est en train de pêcher tranquillement dans la rivière lorsque trois jeunes fils de riches viennent lui chercher des noises et commencent à le frapper. Le grand frère du garçon, Lim Keok Jeong, ne tarde pas à venir à la rescousse de son cadet mais il blesse le fils du propriétaire des terres. Ayant peur des représailles, ses parents décident d’envoyer Lim Keok Jeong chez un ami cordonnier. Sur la route, le jeune homme fait une pause pour manger des boulettes de riz quand un bonze se présente à lui. L’homme aimerait bien manger et propose son chapeau de fer contre une part du déjeuner de Lim. Cependant, le couvre-chef est fendu et le moine explique que cela est dû à un bretteur hors pair. Intrigué, Lim décide de se rendre dans la ville où se trouverait cet homme qu’il pense surpuissant. Après de longues recherches, il arrive devant une chaumière où habite un vieillard. Bien qu’il se soit mis à neiger, le vieil homme refuse que Lim rentre à l’abri gratuitement. Hélas, Lim Keok Jeong n’a pas un sous en poche et propose alors à la place le chapeau confié par le bonze. A sa vue, le vieil homme accepte de le laisser entrer avant de jeter le couvre-chef sur le toit. Après une nuit difficile, Lim Keok Jeong décide de devenir le disciple du vieil homme, Jeon Da Bi, qui accepte de lui enseigner son savoir à une seule condition: réussir à planter un cheveu dans une citrouille sans utiliser aucun accessoire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La précédente édition de la série Le bandit généreux s’était éteinte chez nous au bout de 3 volumes seulement et Paquet nous propose ici de redécouvrir le titre dans un format différent : des volumes de 800 pages (l’équivalent d’environ trois des anciens volumes) pour un total de 11 tomes au lieu des 32 initiaux. L’histoire nous narre la vie d’une figure emblématique de la Corée féodale, Lim Keok Jeong, connu pour son combat contre l’injustice, les conditions difficiles des paysans et l’aristocratie. Le récit s’ouvre sur le moment où Lim Keok Jeong est obligé de quitter ses parents et fait connaissance avec un vieil homme qu’il choisira pour maître. Particulièrement fort et têtu, le jeune homme éprouve une soif d’apprendre mais souffre de son manque d’éducation et de son statut de sous-homme, sa vie et celle de ses pairs étant sans cesse malmenée par les riches et les traditions. Si l’intention de retranscrire tout cela est louable, on est en revanche assez déçu par le scénario : les personnages sont trop extrêmes et caricaturaux, les scènes d’action manquent cruellement de rythme et la majorité des gags ne fait pas rire. Néanmoins, les conditions de vie décrites sont intéressantes et nous permettent d’en apprendre plus sur la culture coréenne. De plus, même si ces messieurs sont finalement assez basiques, les personnages féminins offrent une sensibilité et une certaine profondeur au récit. Quant aux dessins, le résultat n’est guère plus réjouissant car il y a beaucoup de points négatifs. Certes, les personnages sont très expressifs, mais leurs silhouettes sont grossières et leurs visages sont régulièrement mal faits. Les combats manquent de lisibilité mais bénéficient d’un certain dynamisme, et les décors sont quant à eux relativement présents (à défaut d’être soignés). En fait, les graphismes dégagent une impression de brouillon et cela est fort dommage car cela aurait pu relever le niveau général. Bien que la déception soit de mise, ce premier volume nous laisse quand même entrevoir qu’une épopée importante se prépare : espérons seulement que cela ne tarde pas trop à arriver.