L'histoire :
A l’agence de production où elle travaille, Oozeki se fait gronder par son chef car le magazine mensuel s’est plaint de harcèlement de la part de la demoiselle. En effet, celle-ci a lourdement insisté pour qu’il y ait des articles sur les artistes de l’agence. C’est alors qu’arrive le producteur, M. Kamishiro : ce dernier explique que le mensuel est payé par une agence concurrente et que c’est pour ça qu’il ne parle jamais d’eux. De plus, il réprimande Oozeki pour son manque de jugeote et cela affecte beaucoup la demoiselle qui en pince secrètement pour lui. Un peu après, son chef lui confie que M. Kamishiro est énervé car le compositeur Suzuhara n’écrit plus grand-chose en ce moment. Soudain, le portable de la demoiselle retentit et elle sort de l’agence pour ne pas faire de bruit au téléphone. Dans le parc où elle se rend en repensant avec nostalgie à l’athlétisme qu’elle a du laisser tomber et ce travail à l’agence qu’elle a pris au départ sans passion, elle aperçoit un drôle de jeune homme qui ressemble à un clochard et qui lui fait peur. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’il s’agit du fameux compositeur Suzuhara qui va se montrer très intéressé par elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toujours avec appréhension que l’on ouvre un titre d’Aya Oda car la mangaka ne nous a pas souvent fait de bonnes séries. Ici, le synopsis est très léger : une jeune fille ayant abandonné l’athlétisme travaille dans une boîte de production d’artistes et se retrouve à coacher un compositeur en vogue mais qui ne se montre pas au public. Si le caractère enjoué d’Oozeki, l’héroïne, et sa motivation pour faire bouger les choses la rendent relativement sympathique, on est cependant assez déçu par son côté nunuche : elle ne sert à rien au travail (de l’aveu de ses collaborateurs et d’elle-même), et ne fait pas la farouche quand Suzuhara lui saute dessus alors qu’elle a le béguin pour le producteur. Du coup, on a encore le droit à une demoiselle passablement soumise malgré qu’elle soit au centre de l’histoire, ce qui est fort dommage. Quant au triangle amoureux, les deux prétendants sont des stéréotypes sur pattes (la beauté froide et le désinvolte entreprenant) et on n’est donc que peu pris par le récit. En fait, ce sont surtout les passages nous expliquant le fonctionnement du monde de la musique qui sont le plus intéressants mais il faut bien admettre que rien n’est vraiment étonnant et/ou révolutionnaire. En ce qui concerne les graphismes, le constat est heureusement meilleur. Ainsi, on a le droit à des personnages charmants et expressifs qui évoluent dans des planches dynamiques, le trait fin de l’auteur étant plutôt agréable à regarder. Toutefois, cela ne nous fait pas oublier la trop grande légèreté du scenario.