L'histoire :
Pour ses 22 ans, Seri reçoit des fleurs de la part de son ami d’enfance, Yuzuki. Seulement, la jeune femme n’apprécie pas le présent et traite le garçon de harceleur. Yuzuki tente alors de faire passer les fleurs pour un cadeau de fiançailles mais cela déplaît encore plus à Seri. En effet, tous deux n’avaient que 12 ans quand leurs parents ont décidé qu’ils se marieraient mais Seri est farouchement opposée à l’idée d’épouser un homme dont elle n’est pas amoureuse. Hélas, leurs parents respectifs désirent cette union et tentent vainement de lui faire comprendre que l’amour viendra après l’union. Pour accélérer les préparatifs du mariage, Seri et Yuzuki doivent s’occuper de la demeure familiale du jeune homme. Là, Seri va découvrir que le bâtiment est hanté par les fantômes des mâles de la lignée de Yuzuki : victimes d’une malédiction qui les voit mourir jeunes, ils tiennent à ce que Yuzuki fasse un hériter avant l’inéluctable, cela afin d’éviter l’extinction de la famille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Midnight wolf et Midnight secretary, Tomu Ohmi revient ici avec une nouvelle histoire d’amour où des créatures fantastiques sont de la partie. Néanmoins, la mangaka ne nous fournit pas le même scénario insipide que pour les séries précitées. Ici, le couple à l’honneur ne contient pas de créature se transformant la nuit : ce sont des humains tout ce qu’il y a de plus vivants et qui ont été fiancés dans leur enfance par leurs parents. Si la demoiselle est fermement opposée à l’idée d’un mariage de convenance, lui est en revanche intéressé car il aime la jeune femme et subit une pression familiale pour donner un hériter : tous les mâles de sa lignée mourant jeunes, les fantômes de ceux-ci tiennent absolument à ce que les fiancées se marient au plus tôt. La malédiction n’est qu’un prétexte pour précipiter un peu les choses et surtout les sentiments : Seri prend rapidement Yuzuki en pitié avant de tomber amoureuse de lui. Le déroulement est prévisible et l’intrigue de base manque de saveur mais l’intervention de fantômes (en bien ou en mal) permet de dynamiser un peu le tout et de lui donner un peu d’intérêt. Néanmoins, la suite va devoir apporter de la profondeur pour ne pas nous perdre en cours de route. En ce qui concerne les graphismes, le côté vieillot des dessins est largement estompé par rapport aux séries précédentes de l’auteur, le tramage et la mise en scène sont soignés et les scènes d’action sont fluides. Toutefois, on regrette que les décors soient aussi peu représentés, et aussi quelques défauts de proportion. Au final, l’histoire n’est pas extraordinaire mais n’est pas rébarbative non plus : on compte donc sur la suite pour se prononcer définitivement sur l’intérêt de ce titre.