L'histoire :
Cela ne fait pas longtemps que la célèbre école privée Jôshi - d’un niveau particulièrement élevé - est ouverte aux garçons et la gente masculine y est donc très peu représentée, à tel point que tous sont regroupés dans la classe S. Si Asuza Mizutani s’attendait à voir une majorité de filles le jour de la rentrée, il n’avait par contre pas anticipé leur comportement. En effet, il est en train de rejoindre sa classe lorsqu’il aperçoit des filles en train d’agresser un jeune homme : Mizutani interrompt la scène et la victime, qui était sur le point de se faire violer, se jette dans ses bras pour le remercier. Une fois en classe, Mizutani est mis en garde par un camarade : à Jôshi, les filles éliminent le stress en se jetant sur les jeunes hommes qui les entourent. A la pause, Mizutani n’a pas le choix : il doit fuir dans les couloirs s’il ne veut pas être le goûter d’une ribambelle de demoiselles en furie. Il trouve alors refuge dans un cagibi avant de réaliser qu’il y a également une jeune fille dans la pièce, Okitsu. Celle-ci n’est heureusement pas comme les autres et n’en veut pas aux fesses de Mizutani. Ce dernier décide alors de faire croire aux autres qu’elle est sa copine, ce qui semble être le seul moyen pour que les filles ne s’en prennent pas à lui. Mais Okitsu peut quant à elle désormais dire adieu à sa vie tranquille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis de base selon lequel un jeune homme devient la proie des filles du lycée qui veulent plus ou moins toutes absolument le violer n’est pas des plus alléchants. Pourtant, la couverture du volume, représentant le beau garçon et une intello, nous laisse pressentir un duo comique. C’est finalement le cas car, pour échapper aux prédatrices, Asuza (le beau gosse donc) va faire croire à tout le monde qu’il sort avec Okitsu (l’intello) alors que la demoiselle ne désire qu’une seule chose : passer inaperçue. Certes, les brimades qui vont s’en suivre et les tentatives de viol ne sont pas joyeuses, mais le ton humoristique et absolument pas sérieux du récit dégage une note de bonne humeur et nous arrache plusieurs sourires. De plus, même si certains rebondissements sont prévisibles, il y a tout de même des surprises et le rythmée élevé nous emporte sans peine, d’autant plus que les deux personnages principaux sont attachants. En dehors du look de ringarde d’Okitsu (qui est par ailleurs très mignonne sans ses lunettes), les personnages sont tous agréables à regarder grâce à un trait fin et soigné. Les décors ne sont pas vraiment présents mais la mise en scène dynamique et le tramage de fond nous le font oublier et les graphismes se concentrent surtout sur les mimiques des protagonistes. Ce premier volume est donc très sympathique et le deuxième volume fait bien de paraître en même temps car on a envie de prolonger la lecture.