L'histoire :
Mme Harué, une femme âgée de 82 ans, est la propriétaire de la pension des glycines. Alors qu’elle a l’air en bonne santé, elle finit néanmoins par décéder et c’est son petit-fils qui hérite de la pension. Tous les habitants s’interrogent sur celui-ci et s’inquiètent notamment d’une éventuelle hausse du loyer. Lorsque Masachiko, le nouveau propriétaire, fait son arrivée à la pension, il ne se fait pas du tout apprécier car il annonce vouloir fermer la résidence pour la rénover et ensuite la vendre. Néanmoins, il ne met personne à la rue et leur laisse 6 mois pour préparer leur départ. Le lendemain soir, Kuraya - un des pensionnaires - aperçoit Masachiko en train de se disputer avec un homme. Dès qu’ils le voient, l’inconnu s’en va et Masachiko confirme à Kuraya ce qu’il a vu : oui, il est gay ! Kuraya n’en revient pas d’une telle franchise et d’une telle révélation. Puis, Masachiko demande à Kuraya de ne pas en parler, mais Kuraya ne va pas arrêter de ressasser cette soirée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour éviter les malentendus, précisons que Wisteria Manor n’a rien à voir avec de célèbres femmes au foyer d’une série télévisée : son titre est juste la traduction du nom de la pension où se déroule l’histoire (« wisteria » voulant dire glycine en anglais). Ici, l’auteur - que l’on a déjà croisé avec La vie raffinée de Mr. Kayashima - nous présente en effet les habitants d’une pension dont la propriétaire décède et est remplacée pour son petit-fils qui souhaite vendre la demeure. Même si les pensionnaires ne sont quasiment que des hommes, l’histoire ne s’intéresse qu’à un seul duo : Kuraya et Masachika, le nouveau propriétaire. En effet, le premier va vite découvrir que le second est homosexuel et cela va hanter ses pensées. D’abord choqué et légèrement dégouté, le jeune homme va ensuite passer par la curiosité et l’amour. S’il est évident qu’ils vont finir ensemble, le chemin qui mène à l’amour est néanmoins assez intéressant car Kuraya s’éveille à de nouveaux sentiments tandis que Masachika fait tout pour cacher son homosexualité. Du coup, le récit est assez agréable à suivre et pas aussi niais qu’on aurait pu le craindre, ce qui est fort appréciable. Les dessins sont quant à eux corrects (mise en page dynamique, trait fins et personnages expressifs) mais les protagonistes ont un look stéréotypé, le rendu du tramage laisse parfois à désirer et les décors sont minimalistes. Au final, ce one-shot ne révolutionne pas le genre mais s’avère tout de même fort sympathique.