L'histoire :
Julius s’est rendu à l’église et prie très fort Dieu : il l’implore d’exaucer sa demande et se sent prêt à relever la mission qui lui sera confiée en échange. C’est alors qu’apparait devant lui un éphèbe roux qui lui dit que sa prière sera exaucée avant de l’embrasse sur la bouche. L’instant d’après, Julius ne comprend pas ce qu’il se passe car il se retrouve dans un endroit inconnu où des fleurs coupées s’étendent à perte de vue. L’éphèbe se tient à côté de lui et ne cache pas son dégoût d’avoir dû lui donner un baiser. Julius se demande qui est cet inconnu et celui-ci, qui lit dans les pensées, se présente alors comme étant un dieu. Il accepte de réaliser la prière de Julius mais ce dernier doit d’abord remplir une mission : il doit aider un homme du nom de Ganymède à sortir du bâtiment où il se trouve et se rendre avec ce dernier auprès du précipice situé derrière l’édifice. Le seul problème, c’est que Ganymède est convaincu qu’il n’y a pas d’issue au bâtiment et ne va donc pas vouloir suivre Julius...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec sa couverture brillante présentant un bel éphèbe, Olympos attire immédiatement l’œil. En ce qui concerne les graphismes, on n’est pas déçu par le contenu car le trait retranscrit parfaitement une ambiance de Grèce mythologique, principalement grâce au design des personnages (et ce aussi bien pour les silhouettes que les tenues). D’ailleurs, ces derniers ne manquent pas de charisme, ni de beauté et d’expressivité, ce qui les rend fort attrayants. De plus, même s’il y a eu peu de décors, on reconnaît tout de même une architecture au style antique, et le jardin dans lequel se déroule l’intrigue dégage une telle atmosphère qu’on se sent happé par les dessins. Le style de l’auteur possède également une vraie personnalité et on ne peut donc qu’apprécier le rendu général. En revanche, le scénario se montre quant à lui plus décevant, mais sans être mauvais pour autant : Apollon noue un pacte avec un humain pour qu’il aide Ganymède à sortir du bâtiment où il se croit prisonnier. Outre le fait que la mythologie veuille que ce soit Zeus qui a enlevé Ganymède pour en faire son amant, on est surtout déstabilisé par le manque d’intrigue générale : l’enjeu de faire sortir Ganymède manque d’impact, mais en plus on ne comprend pas vraiment ce que recherche Apollon. La narration est un petit peu confuse et les problèmes d’adaptation ne font rien pour aider à la compréhension, certains dialogues ayant un rendu déroutant. En outre, les personnages ne font pas grand-chose d’autre que palabrer et de s’ennuyer (l’auteur reconnait n’avoir retenue que cela de ses recherches sur les dieux de la mythologie grecque : ils n’ont pas grand-chose à faire de leurs journées), tout comme nous car cela génère malheureusement chez le lecteur une pointe d’ennui. Néanmoins, il y a tout de même quelques ingrédients qui nous donnent envie d’en savoir un peu plus : espérons que la suite et fin du second volet en vaille la peine, mais on en doute...
