L'histoire :
Oberron est un monde recouvert d'une forêt luxuriante. Mais sa quiétude et son équilibre sont bouleversés par l'arrivée des Airinites, un peuple robotique à la technologie avancée. Ils recrutent les peuples locaux pour travailler à l'érection de grandes tours à l'utilité inconnue. Partout où ils passent, la nature est dévastée. Torsechêne, un chevalier de l'Ordre de la Graine, se voit confier par ses supérieurs la mission de découvrir ce qui se passe. S'il refuse d'abord de quitter sa cuisine, car sa dernière mission a été un fiasco et l'a traumatisé, il finit par accepter, contraint et forcé, d'aller consulter la dame du Lac, l'entité à laquelle obéit l'Ordre. Cette dernière lui révèle qu'il sera aidé dans sa quête par deux créatures, Mimeya et Uzogi. Ces derniers sont les enfants de l'esprit-mère et le chevalier devra les amener au Repos du Maître. Problème : il n'a aucune idée d'où se trouve cet endroit. Au cours de leur quête parsemée d'embûches, les trois protagonistes s'apercevront que les Airinites sont à l'origine du dépérissement d'Oberron. En effet, ils comprennent que ces êtres étranges récoltent la force vitale de la forêt et des êtres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Poussières, Michaël Ribaltchenko a décidé de traiter un sujet très actuel : l'environnement et la coexistence (possible ou pas) entre la technologie et la nature. Le point fort de cet album est d'avoir opté au début pour la simplicité. On entre de plein pied dans le récit, car l'auteur a pris le parti de ne pas perdre ses lecteurs en longues explications et scènes d'exposition trop fastidieuses. Le rythme de l'histoire est assez rapide et plaisant ; Michaël Ribaltchenko alterne les scènes d'aventures avec celles d'introspection, afin de mieux camper ses personnages. Malheureusement, la simplicité choisie pour l'introduction à ce monde nouveau s'étend aussi à tout l'album et donc à la résolution de la quête, et à la façon dont le sujet est traité. Ainsi, certains personnages auraient mérité un peu plus d'épaisseur, que ce soit dans leurs dialogues, leurs motivations ou leur passé qui définit leur personnalité. D'un point de vue graphique, le trait de Michaël Ribaltchenko est très agréable, mêlant des inspirations très manga dans le dynamisme et les effets de hachures, et Mike Mignola (génie créateur de Hellboy) en ce qui concerne le trait tout en lignes brisées et l'utilisation d'aplats de noir réussis. La narration mériterait néanmoins d'être améliorée. En effet, le dessinateur place parfois des gros-plans sur un élément de décor ou de personnages semblant important, mais qui ne sont pas très lisibles et cassent donc le rythme de lecture. Malgré ces quelques petites imprécisions, le dessin est vraiment joli.