L'histoire :
Malgré l'assassinat de sa fille, le député maori Pita Witkaire n'abandonne pas sa candidature au poste de premier ministre. Il se rend même au débat télévisé où il affronte l'ancien élu en place, Malcolm Kirwan, qui cherche à se faire réélire. Selon les sondages, Witkaire est en tête. Mais durant les échanges, Kirwan évoque une vidéo. Au début le maori ne comprend pas... mas il est vite mis au parfum lorsqu'il voit des images crues où sa fille partage des ébats avec plusieurs hommes. Witkaire est choqué et choisit dans la foulée de retirer sa candidature. L'inspecteur Jack Kenu, de son côté, est mal à l'aise devant un tel procédé. Ce dernier se rend auprès de Witkaire puis de Kirwan pour savoir d'où peut provenir la vidéo. Keri, qui connaissait aussi la fille du député maori, cherche aussi à découvrir la vérité. A mesure qu'elle progresse, elle va devoir recroiser Jack, son ancien petit ami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second opus de Maori met fin au premier récit imaginé par le romancier Caryl Férey en bande dessinée. Cet expert du polar en terres néo-zélandaises avait su introduire un climax économique et social tendu. Sur fond d'élection politique, l'inspecteur Jack Kenu était chargé de découvrir l'identité du tueur de la fille d'un député maori. Avec son programme politique novateur, celui-ci avait toutes les chances d'être élu. Les lecteurs ayant apprécié le précédent volet ne seront pas déçus. Le récit est intense et même si l'identité du commanditaire ne fait pas forcément de doutes à mesure que la révélation s'approche, l'ensemble reste très plaisant. Le seul regret vis à vis de la série vient de la narration de Caryl Férey qui, en plus des dialogues ou d'indications notables, rajoute parfois quelques textes supplémentaires visant à pallier les dessins. Pourtant, Giuseppe Camuncoli réalise une belle prestation. Le trait réaliste de l'artiste italien est soigné, qui étoffe les cases avec de nombreux décors, chose peu habituelle sur ses précédentes partition comics. Sans éclat mais correct : c'est ainsi que se termine ce diptyque.
