L'histoire :
Au confluent du Drac et de l’Isère, à la jonction de trois vallées, dominée par les massifs du Vercors, de la Chartreuse et de Belledonne : Grenoble. Capitale des sports d’hiver, la ville des jeux olympiques de 1968, Grenoble fut aussi celle de la résistance. De 1940 à 1944, plusieurs centaines de bombes y ont déchiré la nuit de l’occupation et réveillé les gens au creux de leur lit. Au sortir de la guerre, le Général De Gaulle décorera la ville de la Croix de la Libération. Cette ville héroïque, à la pointe de la résistance française, a payé un lourd tribut avec 840 fusillés, 2000 hommes tués, autant de disparus et 1150 déportés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le cadre d’un exposé sur Grenoble pendant la guerre, Inès, une collégienne, va rencontrer Marcel, un artificier qui a appartenu aux groupes francs, des résistants très actifs durant la seconde guerre mondiale. Engoncé dans son fauteuil roulant, le vieil homme est un peu bourru et parano, mais il va rapidement livrer ses souvenirs. En échappant à la vigilance du personnel soignant de sa maison de retraite, Marcel va guider Inès pour une promenade mémorielle dans Grenoble. Cet album revient sur les faits marquants de la seconde guerre mondiale à Grenoble : les groupes francs, soutenus par la population, ont multiplié les attaques à la bombe contre les collaborateurs, les nazis et leurs soutiens. Les auteurs passent en revue l’essentiel des actions menées par la Résistance ainsi que les mesures de rétorsion prises par les allemands. En 45 pages, difficile de rentrer trop dans les détails des opérations : cette BD s’adresse davantage aux curieux qu’aux férus d’Histoire friands d’anecdotes méconnues. Du fait qu’ils n’ont pas les mêmes références liées à leur différence d’âge, le duo Inès et Marcel est attachant et complémentaire. Si le sujet est assez grave, les auteurs ne se privent pas de glisser quelques situations humoristiques, comme ce pensionnaire de la maison de retraite qui a eu des sympathies pour les collabos et que Marcel raille régulièrement. En guise de conclusion, un dossier avec des photos et documents d’époque apporte des précisions supplémentaires.