L'histoire :
Un hamster se bourre les bajoues de noisettes. Un bœuf en salopette rouge passe par là, attrape le hamster et pioche dedans comme dans un sachet de chips.
Le bœuf offre un esquimau à un castor, qui s'en lèche à l'avance les babines. Aussitôt, le castor attrape la confiserie par le côté glacé, afin de pouvoir croquer le manche en bois...
Un serpent poursuit un écureuil, qui grimpe tout en haut d'un tronc d'arbre pour lui échapper. Mais le serpent grimpe aussi en s'enroulant de manière hélicoïdale autour du tronc. Une fois la tête du serpent en haut, l'écureuil se sert du long corps du reptile pour descendre en se laissant glisser sur son dos, comme sur un toboggan...
Trois oiseaux dans une cage battent tellement des ailes, qu'ils parviennent à faire décoller leur geôle par la fenêtre...
Sur le palier de la chaumière du bœuf a salopette rouge, un tamanoir tire la langue au maximum, afin de pouvoir lécher le gâteau qui se trouve sur la table. Alors le bœuf lui ferme la porte au nez. Mais le tamanoir continue à lécher le gâteau en faisant passer sa langue par le trou de la serrure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les néerlandais Thijs Whilms et Will Raymakers ne sont pas les premiers auteurs à tourner en dérision les particularités physiques du foisonnant règne animal. Nicolas Poupon s'en est déjà donné à cœur joie avec son Cri de l'Autruche ou son Fond du bocal ; bien avant lui, Gary Larson avait déjà posé d'excellentes bases ; sans oublier les artistes des studios Disney qui observaient des semaines durant les espèces sous toutes les coutures, afin d'en restituer des personnages attachants, caricaturaux et crédibles à la fois. Dans cette honorable lignée, les présents néerlandais à l'origine de (au moins 4) recueils de strips Môeuh! le font aussi admirablement bien, en déroulant un dessin extrêmement expressif qui cerne très justement les courbes des bestioles. Et en utilisant au mieux, en 3 ou 4 étapes maximum, le ressort comique final. Un personnage principal de bœuf en salopette rouge, donc plus zoomorphique que les autres, sert souvent de passeur entre tous les strips. Qu'il essaie d'aider ses pairs ou de simplifier leurs problèmes, les solutions du bœuf tournent souvent à la catastrophe ou à la maltraitance ingénue. Mais ne vous inquiétez pas, aucun animal n'a été maltraité au cours de la réalisation de cet album. D'ailleurs, certains membres de la ménagerie savent être autonome quand il s'agit de pâtir de leurs propres attributs physiques (ex : l'hippopotame qui l'ouvre trop grand... ou qui la ferme trop vite). Ne vous privez pas : le premier tome est à 3 euros seulement, et il est fendard.
