L'histoire :
Deux vers de terre, un mâle et une femelle, se rencontrent et tombent instantanément amoureux l’un de l’autre. Ils s’entrelacent, logiquement. Mais ils s’entrelacent tellement, qu’ils se retrouvent avec un gros nœud inextricable de leurs corps…
Un léopard déambule avec nonchalance, lorsque une forte pluie tombe soudain. Les taches noires sur son pelage orangé se mettent à « couler », jusqu’à devenir rayées… et le transformer ainsi en tigre !
Une tortue passe au-dessus de la galerie d’une taupe, qui a laissé une trace de terre surélevée à la surface de l’herbe. Ce faisant, la galerie est détériorée, ce qui agace la taupe lorsqu’elle constate le dégât. Pour se venger, profitant de l’extrême lenteur de la taupe pour se déplacer, elle creuse aussitôt une autre galerie qui aboutit en un haut monticule de terre pile sous le ventre de la tortue, qui se retrouve ainsi immobilisée…
Un aigle royal fond sur sa proie : une maman canard qui se baigne, suivie de tous ses canetons à la queue leu leu. Le rapace emporte sa proie dans les airs, à l’aide de ses serres musclées. Bonne idée : tous les cantons suivent leur mère en s’envolant sagement derrière eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome de Moeuh ! bénéficie une nouvelle fois d’un prix de lancement très encourageant : 3 euros ! Comme pour le premier opus, chaque strip de 2 à 4 cases comporte un titre en forme d’onomatopée, correspondant au « bruit » que font les animaux durant le gag. Du reste, ce seront là les seuls textes proposés par le scénariste Wil Raymakers, étant donné qu’un animal, ça ne dialogue guère. La percussion visuelle est donc un atout fondamental. Or l’inspiration est une nouvelle fois au rendez-vous. Raymakers trouve toujours une astuce pour détourner la morphologie spécifique de l’animal ou son comportement typique (ex : les moustaches du morse lui remonte comme une perruque, après qu’il ait mis la tête sous l’eau). Mais rien ne serait possible dans ce registre sans la griffe caricaturale et animalière de Thijs Wilms, virtuose dans le domaine. Aucune espèce ne semble pouvoir échapper à son œil de lynx, des plus communes (teckels, poules, araignées…) aux plus exotiques (tapirs, toucans, kangourous…). On note aussi, par rapport au premier opus, qu’il faut attendre la seconde moitié du recueil pour voir revenir sur le devant de la scène notre ami taureau à salopette rouge.
