L'histoire :
Sur la banquise, un pingouin se gèle gravement les miches. Soudain, il est ravi de s'apercevoir que l'ours blanc est en train d'évacuer un gros caca, car l'énorme bouse produite constitue pour lui une sorte de brasero, contre lequel il peut se réchauffer les palmes.
Le véra avance vite, comme un goinfre, truffe au sol, pour dénicher les racines qu'il affectionne tant. Quand il relève la tête, il s'aperçoit qu'il a une taupe dans chaque narine.
Le fermier taureau en salopette rouge est un grand amateur de golf. Quand il va faire un 18 trous, il ne manque jamais de partir en compagnie du kangourou, car sa poche ventrale est très utile en tant que caddy.
Le fermier décide de clouer contre un arbre la nouvelle maison à oiseaux qu'il vient de fabriquer. Hélas, tandis qu'il tape fort avec son marteau pour ce faire, l'arbre vibre énormément et des dizaines de nids remplis d'œuf et de bébés s'écrasent au sol...
Le fermier a toutes les peines du monde à entasser ses nombreuses brebis dans sa trop petite bergerie. Aussi a t-il l'idée lumineuse de toutes les tondre, afin de gagner du volume...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les recueils de Môeuh paraissent à un rythme effréné, avec un tarif par tome graduel... mais encore tout de même fort bon marché : 7,50€ pour ce tome 4 (contre 5€ pour le tome 3 ; et 3€ pour le premier). Paradoxalement, l'inspiration du scénariste Thijs Wilms aurait pourtant tendance à s'éroder, à devenir inégal, ou à se répéter dans ses ressorts gaguesques. Rappelons le principe de ces recueils de strips animaliers : les morphologies particulières des nombreux animaux de la création sont ici employées selon des voies détournées, en fonction de situations astucieuses (le serpent se mord la queue pour former une bouée), issues de la culture mainstream (la flèche dans la pomme posée sur la tête, façon Guillaume Tell), parfois par d'autres espèces (le gorille fait du lancer de disque avec la carapace de la tortue). Le dessin caricatural de Wil Raymakers, particulièrement entraîné au registre animal (il a été directeur artistique du dessin animé Le roi Léo), suffit alors à exhaler l'astuce, la bonne humeur, ou le sourire, plus souvent que le rire franc. L'expressivité des bestioles et l'exploitation de leurs proportions ou de leurs gabarits particuliers reste cependant digne des artistes de chez Disney, avec une belle variété de la diversité animale.
