L'histoire :
Un père de famille inscrit son fiston dans un club de ping-pong. Il explique au secrétaire que ce sport est beaucoup moins risqué que tous les autres que son fils a pu pratiquer et au cours desquels il a eu moult accidents. Ce faisant, il ne se rend pas compte que derrière lui, son fils est en train de s’étouffer avec une balle de ping-pong coincée dans sa gorge… Première destination, après cette inscription : le magasin de sport, où il s’agit d’acheter une raquette adaptée. Le vendeur leur explique les différents revêtements qu’il faut choisir selon le style de jeux, selon des coups, avec une technicité et un vocabulaire bien trop appuyés pour des débutants. Passablement agacé, le père décide d’acheter la première raquette grand-public du présentoir, sous blister plastique. Viennent alors les premières séances d’entrainement, face à un robot qui bombarde le jeune élève de balles. Il est demandé à ce dernier de frapper de plus en plus fort. A la fin du seau, les balles se retrouvent incrustées dans le mur d’en face et le papa entraineur couvert de bleus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la pétanque et le foot, le tennis de table est sans doute le sport le plus pratiqué en France (3 millions de joueurs !), en dehors d’une affiliation à sa fédération (seulement 207 000 licenciés). On appelle cela le « ping-pong ». Et évidemment, cela a été inventé par les anglais, à la fin du XIXème siècle. Ces derniers mois, dans un élan de rajeunissement de la pratique et de sa mentalité, les djeunz le rebaptisent volontiers le Ping. Et figurez-vous que, jusqu’à aujourd’hui, la pratique manquait à la collection des séries de gags thématiques sportifs made in Bamboo (Les footmaniacs, les rugbymen, Basket dunk, Studio danse, les golfeurs…) ! L’éditeur profite du regain d’intérêt en France, grâce aux performances des frères Alexis et Félix Lebrun, pour rattraper cette lacune via des scénarios en une planche d’Axel, authentique licencié à la FFTT. Les ressorts comiques et le registre d’humour sont certes gentillets, convenus, parfois un peu nigauds... Cela est sans doute dû au court éventail de sujets que présente cette pratique en salle. Une fois qu’on a parlé des revêtements des raquettes, des caractéristiques des balles et des tables, ou des aspects que peuvent prendre les séances d’entrainement, on a un peu fait le tour. Axel aborde cependant aussi l’accès et « l’humilité » de ce sport, intense et zen à la fois, bien loin des sports médiatisés pourris par le fric. Le dessinateur Bloz, vétéran de chez Bamboo, avec une griffe humoristique parfaitement performative, n’est autre que son père, lui aussi pongiste en club. Un cahier pédagogique de 6 pages termine ce premier tome.