L'histoire :
Thomas Ward est le septième fils d'un septième fils. Le jeune homme possède un don très particulier. Il peut voir et entendre ce que le commun des mortels ne peut saisir. Pour la première fois, il quitte la ferme familiale. Sa famille l'a confié à l'épouvanteur John Gregory, qui sera son mentor pour les prochains temps. Thomas Ward devient un apprenti épouvanteur. Il sait que ce métier est dangereux et solitaire, mais il n'était pas prêt à vivre ce qu'il allait vivre. En arrivant au village, le binôme reçoit un accueil hostile. Ils ne sont jamais les bienvenus, même si les gens n'hésitent pas à faire appel à eux. John s'arrête devant une maison, et sort une clé. Il indique à Thomas que c'est là qu'il amène tous ses apprentis. Pour cette première nuit, il va devoir la passer seul dans cette sombre demeure. Il devra descendre à minuit pile, ni plus tôt, ni plus tard, dans la cave, et y affronter la créature qui s'y cache. S'il réussit cette première épreuve, John pourra le garder. Sinon, il pourra rentrer chez lui. Surtout, il ne doit pas laisser la chandelle s'éteindre. Thomas est pétrifié, mais il respecte les règles à la lettre. A minuit, il descend à la cave. Une étrange silhouette l'y attend. Serait-ce un gobelin ? Une sorcière ? La peur l'envahit... Et la créature se révèle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série de romans de dark fantasy, écrits par Joseph Delaney, L'épouvanteur, ont rencontré un grand succès. Ils continuent d'être lus encore par des lecteurs adolescents, qui ont envie de frissonner. Pierre Oertel (qui a adapté en bande dessinée la série des Dragons de Nalsara) et Benjamin Bachelier (Gatsby le magnifique, Ulysse Wincoop, Le Clan des Otori) ont adapté ce best-seller en bande dessinée. Le résultat est au rendez-vous ! Le binôme réussit à retranscrire l'ambiance sombre, pesante, avec un suspens latent tout au long du récit. L'album est publié dans la collection Bande d'ados, et c'est une très bonne chose, car il n'est pas conseillé de le lire avant 12-13 ans. Benjamin Bachelier crée une atmosphère angoissante en utilisant des couleurs sombres, un trait « gras » qui laisse transpirer la matière. Et il n'hésite pas à donner des allures terrifiantes aux personnages incarnant le mal. Les lecteurs n'auront aucun mal à s'identifier au personnage principal, qui a le même âge que le public-cible, et qui découvre, en même temps que nous le monde terrifiant qui l'entoure. Jusqu'à la dernière page, le lecteur reste en apnée. Les pires scénarios se réaliseront-ils ? Cette adaptation très réussie permet une bonne entrée en matière pour découvrir les romans et prolonge la lecture de ceux-ci en matérialisant l'écrit. Un titre qu'il n'est pas conseillé de lire juste avant d'aller dormir...
