L'histoire :
Un homme raconte à sa femme que le chien de Franck sait toujours où se trouve l'est, et ce pour une raison très simple : le canidé serait né près de la mer. Que se serait-il passé s'il état né sur une île ? Un couple se ballade au bord de la mer et échange sur le fait que les nuages soient silencieux et qu'ils marchent sous l'eau... Deux hommes, Igor et Olav, sont seuls sur une île lorsque l'un des deux évoque avoir des pensées « prélangagières » sur un cheval. En ressortant de la mer, le couple poursuit sa route et après avoir traversé une forêt, un marais ou une montagne, il voit alors la fin du monde... Alors qu'il rebrousse chemin, l'homme tombe dans un fossé et ne voit pas le brontosaure qui s'était rapproché d'eux. En remontant le dinosaure n'est plus là, ils reprennent donc la route et voient une forêt de fourrés. Alors qu'ils s'en approchent, un éléphant sortant de nulle part se met à les poursuivre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les somnambules (Slaapkoppen en v.o.) est le premier titre d'un auteur flamand, Randall C. Cet ouvrage fut récompensé en ses terres par de nombreux prix, dont celui du meilleur premier album en Flandre. Qu'en est-il exactement ? Nous suivons plusieurs personnages vivant des aventures pour le moins fantasque, se faisant poursuivre par des éléphants ou côtoyant un brontosaure. L'univers dépeint par l'auteur est totalement onirique et fera irrémédiablement penser à celui du monde des rêves où la logique des événements n'est pas forcément très réaliste. Le non-sens est donc de mise, mais il faut bien avouer que parfois le récit s'enlise, entre réflexion simpliste et humour pas forcément très réussi. Le sommeil finit par pointer le bout de son nez… un comble pour un titre sur les somnambules. Côté dessin, le style est résolument celui de la nouvelle vague, avec la volonté évidente de simplifier le trait pour un résultat proche du figuratif. En définitive, un voyage gentillet mais pas transcendant…