L'histoire :
C’est vers 650 que le roi mérovingien Sigebert III octroya le droit au moine Remacle de fonder une abbaye dans le domaine des Ardennes qui, de fait, fut « jumelle » dès le départ : l’une des communautés s’établissant à Malmedy et l’autre à Stavelot. Rapidement, l’institution – centre de pèlerinage abritant les reliques de saints et martyrs – grandit et seuls les raids normands à la fin du IXème siècle mirent un bref coup d’arrêt à l’expansion du monastère. Mais sa reconstruction fut l’occasion d’un renouveau porté par de grands abbés qui surent assurer sa prospérité et son rayonnement associé aux différents mouvements de réformes politico-religieux. A compter du XIIème siècle, une longue période de déclin débuta, conclue par la tempête révolutionnaire qui détruisit tout ce que la fin de l’’Ancien Régime avait fini par redresser. Aujourd’hui, ce sont de nouveaux bâtiments contemporains que le visiteur de Stavelot découvre à côté des plans des vestiges archéologiques des premières églises et abbatiales…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fondé en 651 par Saint Remade à la suite de son « jumeau » de la ville voisine de Malmedy, le monastère de Stavelot compte parmi les plus anciens de Belgique. Il a connu au fil des siècles de nombreuses transformations qui, aujourd’hui mises en perspective, justifient l’intérêt qu’on peut lui porter. Institution bénédictine soutenue par les immunités royales – mérovingiennes et carolingiennes – puis impériales, la principauté ecclésiastique de Stavelot-Malmedy vit ses modestes bâtiments de bois d’origine faire rapidement place à de vastes édifices de pierre lui permettant de jouer pleinement son rôle administratif et culturel, jusqu’à l’époque contemporaine. Témoin des invasions normandes, ravagé par les révolutionnaires français, le monastère entièrement reconstruit accueille désormais le grand public pour des visites « édifiantes » au sens premier du terme. Comme le veut la collection inspirée de l’œuvre de Jacques Martin, l’album composé par Mathieu Barthélémy et Marco Venanzi – déjà auteurs sur l’aventure d’Alix L’Ombre de Sarapis – montre bien par les mots et par l’image les constructions successives du lieu. Le lecteur peut ainsi s’imaginer et comprendre ce que représentait la fondation d’un monastère, son activité et comment il put influer sur son environnement. Bien réalisé et très instructif, le titre s’adresse en premier lieu aux passionnés d’Histoire et à ceux qui, au détour d’un séjour dans le « plat pays » voudront découvrir le site : www.abbayedestavelot.be/fr.