L'histoire :
La petite voleuse Lilya et son maître Seamus ont été contraints de migrer vers une autre cité, au sein de laquelle ils ont rejoint une autre guilde de voleurs. La première mission confiée à Lylia lui a permis de récupérer un livre au terme d’une opération rocambolesque. Le livre est désormais très abimé, le maître de la guilde n’est pas franchement content de ce résultat. Le livre est tellement abimé que son verrou est cassé… La tentation est trop forte de le compulser, malgré l’interdiction formelle du client qui a commandé ce larcin à la guilde. Lilya et Seamus découvrent alors que ce grimoire est en réalité un livre-coffre : les pages sont toutes découpées en un espace intérieur qui contient… un morceau de pierre gravée et cassée. Ils décident de l’apporter au client et manœuvrent habilement pour faire parler ce dernier sur origine de l’artefact découvert. Ils apprennent ainsi que ledit client est Alvar, le fils aîné de leur souverain le roi Ôrjan. Ils apprennent encore que le « truc » que contient le faux livre est un fragment de la pierre de feu, un puissant talisman grâce auquel il devait être possible de contrôler une prodigieuse armée, contre les troupes ennemies du royaume. Alvar sent bien que les deux voleurs qu’il a devant lui sont piqués de curiosité. Et que leurs talents pourraient l’aider à retrouver les autres fragments du talisman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouveau cycle, nouvelle quête… Après un tome 4 de transition, ce second volume du second arc de Voro précise ses objectifs. Tels SangoKu et Tortue Géniale à la recherche des boules de cristal dans Dragon Ball, Lilya et son vieux maître Seamus se retrouve désormais en quête des fragments d’un puissant talisman. Un talisman qui assurerait le contrôle d’une extraordinaire armée à qui le possède… Or ça tombe bien, car en marge de cette intrigue, la « tribu du feu », précédent ennemi de notre couple de voleur, se reconstitue et un affrontement semble inévitable, à terme. L’auteur finlandais Janne Kukkonen poursuit avec talent l’aventure selon une méthode éprouvée, finalement très proche des « tableaux » d’un jeu vidéo. A chaque chapitre un objectif à remplir, une explication sur la finalité de l’opération et une séquence d’action rocambolesque. Le dessin semi-réaliste n’est certes pas révolutionnaire dans son style, il se montre cependant cohérent, abouti et énergique. L’efficacité narrative tient dans le découpage extrêmement dynamique et l’attachement qu’on porte à la réussite des missions menées par Lilya (surtout) et Seamus. La subtilité vient quant à elle du succès systématique mais jamais magnifique : la petite voleuse parvient toujours à se sortir des pires situations, mais avec des méthodes peu académiques qui trompent la mort. Soit elle s’arrange avec les beaux principes théoriques de sa guilde, soit elle abîme légèrement le butin, soit elle y laisse quelques plumes. L’infiltration dans la forteresse ennemie est cette fois époustouflante à souhait. Un excellent moment d’aventure médiévale fantastique.