L'histoire :
Marc Carré rentre de sa balade en Harley et découvre avec énervement qu’il y a une nouvelle fois une voiture garé devant le garage de son appartement ! Il rentre dans le « Bar des sports », le café d’en face, pour savoir à qui est le 4x4 jaune garé devant chez lui. Personne ne prend la peine de lui répondre… Alors il retourne dans la rue et se met à klaxonner. Le conducteur finit par arriver et s’excuse à moitié en expliquant qu’il était parti s’acheter des cigarettes au bar-tabac et n’en avait pas pour longtemps ! Marc ne décolère pas et prévient que la prochaine fois, il appellera la fourrière. Le conducteur s’en va en l’insultant. Arrivé dans l’appartement, Marc constate que sa femme, Tanie, est également en colère, mais pour une autre raison. Elle a récemment décidé de passer à l’alimentation 100% bio, mais elle constate que les prix ne font qu’enfler. Elle propose alors à son mari d’acheter une maison où elle pourra faire un potager et cultiver elle-même les fruits et légumes nécessaires à leur alimentation. Ce dernier ne semble pas très convaincu, jusqu’au moment où Tanie trouve l’argument de choix. Elle lui explique qu’acheter une maison lui permettra d’avoir le grand garage dont il a toujours rêvé ! Dès le lendemain avec ses potes, Marc s’y voit déjà : un garage avec un espace détente où se trouverait bar, fauteuils, baby-foot, grand écran télé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé en 2012, Marc carré – un personnage mi-autobiographique mi-fictionnel – est de retour pour une nouvelle aventure gaguesque découpée en neuf chapitres de 2 à 6 pages. Pour ce sixième tome, Marc Cuadrado centre le récit sur l’achat d’une maison, mais surtout l’envie du héros d’avoir un grand garage où il pourra recevoir tous ses potes motards. Le scénariste nous propose ainsi de suivre les péripéties de son alter ego BD pour arriver à ses fins. Visite des biens, vente de l’appartement, achat de la maison, travaux qui traînent en longueur,… L’enchaînement du récit est classique, mais il reste néanmoins très drôle. On retrouve la patte du scénariste qui parvient à rendre le quotidien amusant et fendard. On retrouve l’univers et sa galerie de personnages après quasiment trois ans d’absence, comme une bande de copains qui nous manquaient. Au dessin, Frank Margerin reste dans le sillon creusé par les pneus des précédents albums, avec son style inimitable semi-caricatural franco-belge, et sa colorisation surannée à base d'une gamme de couleurs quasi primaires, en aplats. Cela renforce l’effet zygomatique des gags imaginés par Cuadrado, tout en restant fort proche de son autre série motarde, Lucien. On ressent également le plaisir du dessinateur à mettre en scène les motos et les bikers. Un bon divertissement pour une série qu’on retrouve avec plaisir.