L'histoire :
Marcos, le moine franciscain envoyé par le pape pour convertir pacifiquement les populations indiennes du Mexique, découvre les conditions difficiles de l'expédition à travers des terres inconnues. Esteban, le conquistador noir, a réussi à extraire Isabel du sort qui lui était promis en tant qu'épouse du sanguinaire Guzman. Tous les trois maintiennent leur avance sur les soldats espagnols qui les poursuivent, en direction des cités de Cibola. Mais l'arrivée sur les terres des Chiricahuas va changer la donne. L'escorte toute entière disparaît pendant la nuit, après les roulements de tambour entendus au loin, qui sonnaient comme des avertissements. Les trois compagnons sont faits prisonnier par la tribu indienne, qui propose de leur laisser leur liberté s'ils parviennent à guérir un enfant malade cloué sur sa couche par une terrible fièvre. Les heures qui suivent seront déterminantes pour Marcos qui prie de toutes ses forces, tandis que son vœu de chasteté est mis à mal par les sentiments qu'il éprouve pour la très belle Isabel.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome bourré d'énergie, François Armanet et Jean Helpert apportent une conclusion très bien menée aux aventures de Marcos, le jeune moine qui nous parlait en ouverture du premier tome, à la fin de sa vie. Le personnage à d'ailleurs réellement existé, mais l'histoire ne dit pas s'il a tenté de résister aux charmes de la fille brune d'un grand chef inca. Le rythme reste aussi soutenu que dans la première partie du récit, même si les éléments de suspense se dévoilent progressivement... enfin presque tous, avant la toute dernière page de l'album. C'est le dessinateur italien Stefano Carloni qui assure cette fois la mise en images, le coloriste Christian Lerolle assurant une continuité visuelle malgré le léger changement de trait, et des visages qui deviennent plus caricaturaux et moins fins. L'aventure réserve des rencontres intéressantes et de belles émotions visuelles, dont on imagine qu'elles ont pu être vécues par les premiers colons espagnols il y a 5 siècles au Mexique. Cela dit, le diptyque reste une aventure grand-public, qui effleure avec habileté la vérité historique. Et nous laisse imaginer les fantasmes des européens qui pensaient trouver des montagnes d'or cachées par les civilisations qu'ils venaient d'anéantir.