L'histoire :
Rome 767, Ab urbe condita (14 après JC) : l’empereur Auguste est mort empoissonné en mangeant des figues. C’est Tiberius qui lui succède pour gouverner l’empire. Il n’est pas très enthousiaste car il sait que les sénateurs le détestent et que le peuple ne l’aime pas non plus. Les légions du Nord, quant à elles, verraient bien Germanicus, le favori d’Auguste, prendre les rênes de l’empire. Pour l’aider à gouverner, sa mère l’enjoint à prendre comme bras droit Seianus. Ce dernier en devenant préfet du prétoire jure fidélité à l’empereur. Les cérémonies et les nouveaux rôles attribués, des jeux sont organisés en présence de Germanicus et d’Aggripina. Dans l’arène, un combattant masqué qui se nomme Rapius fait son apparition. Il fait face à 3 autres gladiateurs. Malgré la supériorité numérique de ses adversaires, il les terrasse, n’hésitant pas à les mettre à mort sans attendre le verdict de l’empereur. Le combat terminé, le mystérieux gladiateur lève le masque.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le temps que Marini fasse ses 2 diptyques de Batman et Noir burlesque, il aura fallu trépigner 6 ans pour savourer la suite de cette fresque antique palpitante. Une relecture préalable des 5 tomes sera certainement la bienvenue pour se rafraîchir la mémoire et attaquer ce 6ème volume. Après la mort de Priscilla, victime collatérale des combats fratricides qui opposent Marcus (le romain) et Arminus (le chérusque), 5 années se sont écoulées. Marcus n’a plus qu’une idée en tête retrouver son « fils » Titus, enlevé par son frère de sang Arminus : le romain tombé en disgrâce va jusqu’à se résigner à accepter le soutien de Morphéa (encore bien conservée pour son âge) pour récupérer Titus. Pendant ce temps, dans les coulisses du pouvoir, les tractations, les trahisons, les félonies vont bon train pour reprendre les rênes de Rome. C’est à nouveau du grand Marini ! Le scénario est ciselé avec de multiples rebondissements : il y a de la violence, du sang, du sexe, des histoires de famille, des complots, etc. autant d’ingrédients qui, savamment mélangés, vous font passer un excellent moment de lecture. Que dire du dessin sur ces 80 planches, hormis que c’est simplement superbe ! En début d’album, Marini nous gratifie de 3 doubles planches époustouflantes, avec moultes détails d’un réalisme saisissant. Les scènes de combat sont épiques, à couper le souffle. Le dessinateur maîtrise à la perfection le mouvement avec un découpage hyper efficace. Les femmes sont superbes sous ses pinceaux, avec des poitrines généreuses (qu’elles n’hésitent pas à exhiber que ce soit dans les arènes ou un tripot), des formes sublimes et des visages lumineux. La mise en couleur directe est également du grand art ! Espérons que nous n’auront pas à languir trop longtemps pour connaître la suite de cette série.
