L'histoire :
Renée Stone et John Malowan ont été enlevés par Anis Badian, un milliardaire arménien qui les retient dans sa villa azérie, au bord de la mer Caspienne. Frick, lui, a été arrêté par le brigadier Thomas qui le traquait depuis toujours. Mais ce dernier, fat et idiot, se fait facilement berner par la belle femme du flibustier et sa fille. L’aventurier évadé au prix d’une quasi noyade, il rejoint sa fille, Gray et Theziger. Direction Djeddah, où un mystérieux message codé reçu par le journaliste les envoie. Badian essaie de séduire Renée en lui dévoilant ses richesses. Malowan est fou de jalousie, mais le professeur Léonard le met en garde : sous ses airs joueurs, le milliardaire est sans scrupule. C’est lui qui a fait briser les jambes du professeur, et il tente désormais de faire tuer son épouse Katrina par Peter Stanford, qui a été son amant… Ces trois troupes vont devoir converger vers le trésor d’Assurbanipal.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième tome et fin de cycle, le Trésor d'Assurbanipal est une nouvelle fois une excellente histoire qui va emmener les lecteurs aux quatre coins de l’Arabie et de l’Asie, de la Méditerranée à la mer Caspienne. Cela commence avec trois pôles : un en mer Caspienne, avec le grand méchant Badina qui a enlevé la romancière et les deux archéologues ; un à Djibouti, où les de Frick sont alliés au journaliste Graham Gray et à l’explorateur Theziger pour retrouver la romancière ; un entre Le Caire et Djeddah, où la femme du professeur Léonard tente d’échapper à son ancien amant. Cet horrible Stanford tente de la tuer sur commande de Badina, qui semble tirer facilement toutes les ficelles à distance. L’histoire pleine de rebondissements est passionnante. Elle est bien menée et le lecteur ne lâchera pas l’album avant d’être allé au bout. Les personnages secondaires sont travaillés et intéressants, et les clins d’œil à la littérature et à la culture en règle générale sont toujours nombreux. Le travail sur la mythologie mésopotamienne est riche et ravira les amateurs et les avertis. La belle réussite tient aussi au trait de l’éclectique Clément Oubrerie, avec des personnages expressifs et des couleurs qui donnent une parfaite tonalité au récit. Belle, rythmée, bien documentée et passionnante, cette série est une réussite, et on a hâte de découvrir la suite des aventures de Renée Stone, l’aventurière alter ego de la reine du crime Agatha Christie, dans un prochain cycle qui l’emmènera au Bengale.
