L'histoire :
Zaya n'en revient pas : l'organisation criminelle « La Spirale », pour laquelle elle a travaillé pendant des années, ne se rappelle plus d'elle ! Mais le pire de tout, c'est que ses deux filles, Laani et Niala, ainsi que sa sœur Carmen, ne semblent pas non plus la connaître ! C'est Carmen aujourd'hui que les jumelles appellent maman ! Complètement perdue, Zaya remonte dans son vaisseau et se confie à Lia, l'intelligence artificielle qu'elle a débridée et qui pilote le vaisseau. La jeune femme est persuadée que tout a été fomenté par « La Spirale » et que sa sœur et ses filles sont contraintes de jouer un rôle. Lia la raisonne alors en lui expliquant que cette hypothèse ne tient pas. Car dans ce cas, Zaya aurait dû ressentir une hésitation de la part de Laani et Niala lorsqu'elles l'ont vue. Se heurtant à plus de questions que de réponses, la jeune femme décide de mener son enquête en commençant par se rendre chez elle. Sans surprise, le système d'entrée à reconnaissance tactile situé sur la porte lui refuse l'accès. Zaya n'a donc pas d'autre choix que de forcer la porte. Enfin à l'intérieur, la tueuse professionnelle est rassurée en découvrant que tout est normal, même son atelier et ses holo-sculptures sont là. Ensuite, Zaya se rend dans la chambre de ses filles et les embrasse, lorsqu'elle se fait surprendre par Carmen et Siegam Czasami, l'homme qu'elle a abattu pour « La Spirale » et dont le corps gît dans son vaisseau...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En conclusion du tome précédent, Zaya découvrait que plus personne ne se rappelait de son identité, ni sa famille, ni son employeur. Cette troisième et dernière partie reprend à cet instant et nous montre une Zaya déterminée à découvrir ce qui s'est passé. Elle constate alors que Siegam Czasami a pris sa place au cœur même de sa vie, devenant le père des jumelles. Pourtant, la tueuse a éliminé Siegam pour le compte de « La Spirale » et son corps est bel et bien présent sur le sol de son vaisseau. Aurait-il un frère jumeau se faisant passer pour lui ? Pour la conclusion de la série, le scénariste Jean-David Morvan corrige le défaut des deux premiers tomes en livrant un récit extrêmement intense, aux rebondissements nombreux. Tout va à 100 à l'heure dans cette aventure survitaminée et pourtant les explications autour de cette « amnésie » générale restent parfaitement claires, compréhensibles et plausibles. On se retrouve donc littéralement embarqué dans cet univers, bien plus que lors des tomes précédents. Niveau graphisme, le dessinateur chinois Huang Jia Wei (L'amour à mort, Ya San) livre une nouvelle fois un travail remarquable en nous immergeant encore davantage dans cet univers futuriste sombre, mais dégageant une certaine forme de beauté. La conclusion est elle aussi à la hauteur et finit de nous convaincre que malgré la lenteur des deux premiers tomes, la série vaut la peine d'être découverte...