L'histoire :
Lors de fouilles archéologiques sur la planète Tetlaam, l’équipe du professeur Marélien parmi laquelle se trouve Nao, libère une maléfique reine arachnide, Marachna. Persuadée (à tord) que Nao est le descendant de l’assassin de son bien-aimé, la reine Marachna enlève le jeune homme et s’enfonce dans le désert en direction d’une forteresse ondoyant sur les sables mouvants. Une fois ce mystérieux fortin atteint, la reine entreprend de lui faire subir le rituel à l’aide du terrible baiser d’Arakh, pour ressusciter son bien-aimé. Mais à son terme, elle doit se rendre à l’évidence : Nao est innocent et le rituel est un fiasco. Ce dernier est alors abandonné dans le désert, vidé de ses fluides vitaux, avec l’apparence d’un vieillard… et une infime espérance de vie. Recueilli par une caravane indigène, il est alors soigné par son ancien compagnon de cellule Numar. En buvant en sa compagnie une eau magique, Numar accède à ces récents souvenirs et s’aperçoit que le coupable que cherche Marachna n’est autre que le despotique Salmir Nassul…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pfff… Bien qu’attendue depuis 2 ans, la conclusion de ce diptyque est à l’image de sa mise en bouche : décevante. En fait, bien que délassantes, ces aventures arachno-désertiques sont au mieux stéréotypées, au pire insipides. Les évènements fantastico-futuristes louchent du côté du film la Momie (et encore, le 2 !), c’est dire si le scénar est profond et pertinent… Le scénariste Thierry Cailleteau est vraiment meilleur lorsqu’il fait dans la parodie (Anachron ou l’antique Stan Pulsar !) ou dans le carnage assumé (Cryozone). Heureusement, il reste le dessin dynamique de Siro pour se consoler. Précis, travaillé, rythmé, si le résultat est de fort bonne facture, le coup de crayon est tout de même loin du talent d’Olivier Vatine (le dessinateur initial de la série). S’appuyant sur des encrages et des cadrages impeccables, sa patte change néanmoins le ton originel d’Aquablue, celui qui fit son succès (et lança véritablement les éditions Delcourt). Aujourd’hui, Nao a un peu une tronche de pré-ado constipé (cf planches 28-29), surtout dans la posture ridicule qu’il adopte en couverture. En outre, le voilà incapable de résister aux charmes d’une nouvelle venue, quitte à tromper sa dulcinée (le salopiot !). Aïe aïe aïe… qu’il est loin le fier héros des premiers épisodes !