L'histoire :
Par une belle journée ensoleillée, un transporteur dépose un étrange colis devant la porte des Coulton et donne un coup de sonnette. Le fiston Evan quitte à regret ses chips et la télécommande de sa télé pour ouvrir. Il trouve le paquet, mais personne pour lui expliquer de quoi il s’agit. Il l’emporte néanmoins à l’intérieur de chez lui et s’étonne alors de voir ce colis gigoter… A peine l’a-t-il ouvert, qu’une petite créature verte en surgit et bondit partout dans sa maison. Avant qu’Evan n’ait le temps de réagir, cette curieuse bestiole fait un véritable carnage dans la cuisine. Evan découvre alors le petit papier qui l’accompagnait : « nourrir avec des bonbons ». Ok, message compris, bien que trop tard. Evan redoute alors la réaction de ses parents lorsqu’ils vont rentrer et découvrir l’apocalypse dans la cuisine. Il sera sans doute privé de télé, la pire des punitions de l’univers. Il décide donc d’agir : premièrement en capturant ce monstre vert, qui semble avoir disparu. Evan s’équipe donc et le retrouve sur la table de jardin des voisins. Il plonge alors sur lui pour le capturer, mais se retrouve accroché au parasol de la terrasse, qui le propulsa dans la piscine avec un fond de culotte déchiré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cute the rope, traduit littéralement par « coupe la corde », est l’adaptation BD du jeu vidéo éponyme, qui connait un large succès public et critique : il vient d’être couronné par le BAFTA Awards du meilleur jeu 2013. Dans ce jeu d’adresse et de réflexion, auquel on joue plutôt sur smartphones tactiles, il s’agit de donner des coups de cutter en travers de ficelles auxquelles sont suspendues des sucreries, afin de les faire tomber dans le gosier d’un guilleret monstre vert baptisé Om Nom®. Le jeu est certes addictif, ses mécanismes ne suffisent cependant pas à en faire une histoire. Les studios russes Zeptolab en ont donc extrapolé un scénario, qui voit le fiston d’une famille américaine lambda hériter de cette bestiole gloutonne, pour le pire et le pire. Il semble que ce petit monstre vert ait été dérobé à une industrie « maïssicole » de masse… mais cet aspect du contexte de base est à peine évoqué dans ce tome 1 ; nous en apprendrons sans doute plus à ce sujet dans les prochains volumes. L’opus de 40 planches, qui se lit en 10 mn chronos, se concentre plutôt sur les péripéties du gamin pour attraper l’irrésistible et bondissant Om Nom® (qui est pourtant on ne peut plus immobile dans le jeu !). Si le résultat n’est pas désagréable, il est tout juste divertissant pour les bambins, et abuse surtout des facilités conférées par un dessin vectoriel supra coloré, aux épaisseurs de traits fluctuantes. En bref, une excroissance marketing dispensable qui a sans doute la finalité méritoire d’enrichir le buz autour du jeu.