L'histoire :
1867. Quelque part près de la Crête des Eaux Blanches, les mineurs des mines d’or du Transvaal sont inquiets. On n’a jamais creusé aussi profond et le risque de tragédie est certain, si le compresseur n’est pas capable d’envoyer suffisamment d’oxygène aux pauvres bougres qui triment dans les galeries. Ce n’est pas un problème pour le directeur, qui préfère jouer au golf plutôt que se soucier de la misérable vie de quelques indigènes. C’est alors qu’on se précipite à quérir le contremaître Colman : on vient de mettre à jour une galerie très ancienne, remplie de signes ancestraux. Et tout au fond, un gisement d’or comme jamais on en a vu… À Londres, l’agent Églantine Pontmercy se rend à l’Asile Seward. Un sujet de l’asile a prononcé le nom d’Églantine pendant des semaines en précisant son adresse. Il est maintenant temps d’en savoir plus sur l’identité de ce mystérieux patient qui prétend avoir 37 ans, être immortel et être poursuivi par une malédiction. Il aurait besoin de se livrer à Églantine avant de complètement disparaître…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est sur plusieurs continents en parallèle que débute ce nouveau cycle d’Hauteville House. Le scénariste Fred Duval laisse comater tranquillement Gavroche et Zelda, pour se concentrer sur des personnages plus secondaires ou sur le montage des fondements de l’architecture de cette nouvelle aventure. Nous suivons donc pas à pas l’enquête mouvementée d’Églantine, promise, semblerait-il, à un destin hors du commun. Nous prenons alors beaucoup de plaisir à visiter le tout-Paris revu à la sauce Steam punk par Thierry Gioux, avec une magnifique colorisation de Nuria Sayago qui propose des contrastes et des ambiances beaucoup plus variées que sur le précédent tome. Nous avons aussi plaisir à côtoyer quelques figures de plus de l’époque victorienne, comme Verlaine, qui se trouve habilement embrigadé dans cette histoire. Ce premier album très prometteur, donc, n’est pour autant pas dénué de quelques petits défauts récurrents… comme des bulles mal placées ou un manque de détail décevant sur les visages en arrière-plan (sur quelques planches). Mais bon, on est habitué, et pour le reste la série ne prend pas une ride.