L'histoire :
Un serial killer avec un masque de hockey et un flingue à la main sonne à la porte d’un appartement. Le type qui ouvre croit d’abord que c’est halloween. Mais après que le tueur lui a vidé son chargeur dans le bidon, il fait moins le malin, le type. Aussitôt, Clyde, petit policier en uniforme, prévient l‘inspecteur Jerry Stobbart, qui a un slip sur la tête (cherchez pas, c’est comme ça). Ce dernier est alors obligé d’arrêter son sudoku (ou son mot croisé, il a tendance à confondre) et se met en quête de son pantalon (le slip, il sait déjà où il est). Une fois arrivé sur la scène de crime, il confond le tueur et le corps, essaie de cramer des fourmis avec sa loupe, pique le portefeuille de la victime, se planque dans le sac du coronaire… Heureusement, vient ensuite le temps de l’autopsie. Le légiste est formel : la victime a une grosse quequette. Il propose ensuite à Clyde de toucher des nichons morts et l’informe que le sperme retrouvé sur la victime est le sien… Vues les compétences de cette fine équipe, l’inspecteur en chef requiert les services du FBI. C’est alors que le tueur au masque poignarde une nouvelle victime…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe de Jerry Stobbart est celui du thriller TV (Les experts, The shield…) passé à la moulinette de la série ciné des Y a-t-il (…un pilote dans l’avion, …un flic pour sauver la reine). C'est-à-dire une enquête débile par le flic le plus débile que la terre a jamais porté. En effet, Stobbart a le QI d’un enfant de 6 ans et la maturité sexuelle d’un ados de 12 ans. Ici, les mobiles, indices ou pièces à conviction n’ont aucun sens/intérêt : seules importent les chutes des strips tellement débiles, inventives et nombreuses (près de 250 !) qu’on se met rapidement à rire aux éclats. A l’origine de cet ovni caustique (et débile), aujourd’hui publié en (tout) petit format au sein de la collection Shampooing, le jeune auteur Ale a tout simplement reporté en BD ses improvisations de lycéen, inspirées des feuilletons américains. Il a alors surfé sur la vague des blogs BD (à la mode) publiant sa production sur lapin.org au rythme d’un strip de 3 cases tous les deux jours. Bon, certes, le dessin est primitif de chez primitif, mais il suffit néanmoins à illustrer ces rebondissements complètement saugrenus. Le pire, c’est que mis bout à bout, ces gags crétins forment un tout à peu près cohérent (bien que parfaitement débile). Il est néanmoins indispensable de partager ce degré d’humour pour apprécier l’œuvre…