L'histoire :
Julie Doohan a réussi à lancer un saloon, hommage à son père assassiné par la mafia italienne. Son bourbon maison, fabriqué sur place grâce au talent de son professeur de chimie, fait un carton. Mais la jeune femme ne compte pas s 'arrêter là. Elle décide d'aller se fournir en rhum sur l'île d'Haïti, et se retrouve bientôt sur un bateau aux côtés d'un bel aventurier nommé Dorian Mac Call, qu'elle a rencontré sur un champ de courses. Ils ne s'attendaient pas à un premier séjour de tout repos, mais ce qui les attend sur place va dépasser leurs craintes. A commencer par un coq noir devant eux sur la route, et un sorcier qui veut les désenvouter. Jake Mozza, la patron du clan italien, désormais cloué sur un fauteuil roulant depuis que Julie lui a tiré deux balles, est quant à lui plus déterminé que jamais à éliminer celle qui ose lui tenir tête et faire le plus grand tort à son propre business. Une triple menace plane donc au-dessus de la tête de la fille de Jake Doohan, car la police maritime ne va évidemment pas laisser un nouveau trafic d'alcool s'installer en pleine prohibition.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Julie Doohan crie Yeehaaa quand elle tire à la mitrailleuse depuis le pont d'un bateau sur une horde qui l'agresse. Cette scène est la parfaite description de l'esprit de cette série d'aventure au premier degré, qui ne se prend pas au sérieux. Tout va très vite dans ce troisième tome en 48 pages, qui voit Julie quitter la terre ferme pour aller faire face à un petit peu de sorcellerie sur l'île d'Haïti. Un petit plaisir de scénariste du genre « et pourquoi pas quelques zombies ? », qui peut compter sur Luc Brahy pour dessiner frontalement et efficacement les balles en pleine poire ou les clients indésirables qui traversent la vitre de la fenêtre du bar. On imagine une musique au banjo ou un piano qui joue par-dessus le bruit des bagarres pour accompagner tout ça. Bref, on se croirait revenu dans les années 70, quand le western était encore essentiellement macho et violent au premier degré, avec surenchère de corps projetés en l'air. Cela dit, Julie donne une belle leçon à tous ces mâles qui pensent en faire leur jouet, même si elle le fait avec les mêmes méthodes qu'eux. Mais après tout, pourquoi pas ? Donc si vous avez envie d'une série au format traditionnel avec un personnage fort qui dézingue à tour de bras et possède un crochet du gauche hérité de son père, foncez ! Vous aurez tout ça, avec en plus une petite histoire d'amour qui ne démarre pas, parce que... bon on a autre chose à faire, mais qui va peut-être démarrer quand même.
