L'histoire :
Il faut dissocier le Parisien pure souche, le vrai, le beau, celui qui vit là depuis toujours, du banlieusard ou encore de la pièce rapportée. Même intra muros, les parisiens ne sont pas tous logés à la même enseigne ! En province, on l’appelle le Parigot, mais aussi on le jalouse. Parce que Paris, c’est tellement beau et culturellement si riche ! Le parisien a son dialecte, ses termes anglicisés (pour plus de style) ; les provinciaux sont parfois incompris et souvent (gentiment) moqués avec leurs mots régionaux et leur langue bizarre. Et puis il y a le métro. On en parle ? Il faut maîtriser les codes de ce théâtre vivant et surtout les respecter pour se fondre dans la masse. C'est pas compliqué : il ne faut pas sourire ! Contrairement aux idées reçues, les parisiens entre eux sont très tolérants. Ils ne se toisent pas, à l'inverse des petites gens des contrées lointaines, qui dégustent. A se demander si « province » ou « plouc » ne clignote pas sur leur front ! Paris, c’est le patrimoine, la gastronomie, la culture, la cohue... Et ça n’a pas de prix. Il suffit juste d’ouvrir les yeux et d'observer les gens, s’inspirer et s’abreuver du quotidien, de la vie de Mr et Mme tout-le-monde. La routine, la vie, quoi ! Les réseaux sociaux sont également à l’honneur. Car tout prend une grosse ampleur dès lors qu’on en parle sur la toile...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est bien connu, Paris est synonyme de grandeur et splendeur... mais pas que. Cette satire moderne rigolote dépeint en effet THE parisien caricatural dans toute sa suprématie. Aux manettes, Livio Bernardo est un parisien qui bulle à Paris. Il écrit et gribouille avec dérision, humour et il porte un regard critique mais somme toute réel et parfois attachant sur le « monde moderne ». Il est très actif sur les réseaux sociaux et met en scène via son compte instagram (livioetlaviemoderne) ses dessins, ses observations quotidiennes, des situations souvent cocasses... Le graphiste généralise souvent, certes, mais avec ironie et cynisme et il est vraiment drôle ! Or le Parisien n’est pas sa seule cible : il dessine et écorne plus généralement la société actuelle et ses travers. Son trait de crayon noir et ses mots, c’est sa façon à lui de dire ce qu’il pense. On sent qu’il prend beaucoup de plaisir à observer, écrire et qu'il jubile à dessiner. Il scénarise avec un dialecte-parlé… Le must, c’est de le lire à haute voix pour « l’entendre ». Ça ajoute une bonne touche de drôlerie ! Livio Bernardo se moque avec habilité de notre société, de « nous », de nos contradictions, de nos expressions familières insensées... Or désormais couchées sur le papier, écrites noir sur blanc, il faut admettre qu'on fait et qu'on dit vraiment n’importe quoi.