L'histoire :
Yann est un ancien soldat des forces spéciales. Il a combattu en Afghanistan et a terminé sa carrière sur une opération non officielle, pour tenter de sauver la femme de sa vie, une french doctor kidnappée par les talibans. L'opération fut un échec, Kathy perdit la vie dans l'explosion d'une bombe. Désormais en retraite, Yann vit à Paris avec sa fille de 7 ans, dont il vient d'apprendre qu'elle est atteinte de tumeurs au cerveau. Résigné face à l'impuissance de la médecine, il reprend espoir lorsque son ancien supérieur, le mystérieux « Moine », le met en contact avec une jeune femme qui pratique une médecine parallèle, non officielle, mais dont les résultats semblent spectaculaires. Les premiers rendez-vous sont quasi miraculeux, la maladie recule, visiblement. Les médecins traditionnels n'en croient pas leurs yeux. Mais un événement imprévu va venir faucher les nouveaux espoirs de Yann, lorsque Sinoe la guérisseuse est assassinée, quasiment sous ses yeux. Il va alors apprendre du Moine qu'un secret millénaire était à l'origine des pouvoirs magiques de la jeune femme. Les trente deniers de Judas, selon la légende, en réalité une série de pièces de monnaie aux pouvoirs mystérieux, dont Sinoe détenait un exemplaire. Yann se lance alors dans une quête inlassable pour trouver le moyen de sauver sa fille. Il va devoir affronter d'autres détenteurs de ces objets précieux, au cœur d'enjeux de pouvoir vieux de plus de 2000 ans...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Pierre Pécau semble inépuisable dans sa capacité à générer des séries historico-mystérieuses ou rétro-futuristes. Avec ce nouveau départ autour des Trente deniers de Judas, l'auteur de L'Histoire Secrète et co-auteur d'une quantité hallucinante d'albums chez Delcourt, démarre un nouveau concept avec son partenaire favori, le dessinateur Igor Kordey. Une série de plus avec un rythme de parution élevé n'est pas de nature à inquiéter le dessinateur réaliste au plus fort rendement de la scène franco-belge. Bref, le duo de stakhanovistes rempile. La mise en place de ce nouvel univers, avec ses enjeux qui remontent à l'époque de Jésus Christ, répond à tous les canons du genre, entremêlant la politique, les sociétés secrètes, les personnages mystérieux, et un héros avant tout sympa, auquel on s'attache. Si l'on excepte une partie centrale un peu longue pour que Max comprenne où il met les pieds, le boulot est bien fait. Les ambiances concoctées par les auteurs sont prenantes, le trait épais de Kordey, qui rappelle les comics américains des années 60, est toujours aussi marqué, avec un style affirmé et une véritable patte. L'accroche est efficace, les méchants ont vraiment la gueule de l'emploi et les effets sont appuyés. Sans révolutionner le genre, Pécau et Kordey démontrent une nouvelle fois leur grande efficacité. Ils travaillent vite mais bien, délivrant avec régularité des albums bourrés d'atouts pour le public... et pour leur éditeur.
