L'histoire :
Ce matin, Chichi s’est levé de bonne heure. Il souhaite cueillir, à l’attention de Fafa, un beau bouquet parfumé. Fafa l’accepte négligemment et, s’étant parée d’une fleur à l’oreille, s’empresse d’aller trouver Toto afin de la lui faire admirer. Toto est, lui, déjà attablé. Il attend le petit-déjeuner. Pas de chance : c’était au tour de Riri la chauve-souris de le préparer mais comme souvent, ce gros dormeur a oublié. Qu’à cela ne tienne, Toto avale d’une seule bouchée l’unique assiette pleine que comptait la table. Il ne reste rien pour ses amis ! Pas le temps de se lamenter, les trois dingos font irruption et coursent Toto et sa bande. Chacun se réfugie où il le peut. Rapidement, il devient clair que les trois carnassiers n’auront, encore une fois, pas le dessus. La retraite est sonnée. S’ils veulent un jour parvenir à leurs fins, il faut à ses zigotos de l’aide : celle du lion marsupial, sans doute le pire prédateur que compte la forêt…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sept de chute pour Toto l’ornithorynque et ses amis qui, après avoir côtoyé les sommets (cf. album précédent Au pays du ciel) font cette fois face au pire prédateur que compte la forêt : le lion marsupial. La bande des trois dingos – ressemblant à s’y méprendre aux hyènes du Roi lion de Disney – incapables d’avoir raison de nos amis par eux-mêmes, font appel au tueur. Qu’il leur montre de quoi il est capable ! Une aventure qui s’annonce donc terrible pour Toto et cependant il découvrira des forces intérieures qu’il soupçonnait à peine… Ce septième volume tourne autour de la force des rêves. 30 planches – tel est le tarif jeunesse – d’une fable mariant humour, frisson et fantaisie. 30 planches afin que chacun prenne conscience de la richesse intérieure qui l’habite. Les enfants aiment Toto l’ornithorynque pour le plaisir d’une aventure animalière malicieuse et dépaysante ; les adultes apprécient la seconde lecture sous-jacente derrière le récit plaisant. Une série réfléchie aisée d’accès et exigeante à la fois. Exigence dans la réflexion proposée, exigence aussi dans sa réalisation graphique soignée. Des planches bien pleines (absence ou presque des blancs), très habillées, reprenant le visuel de l’art « primitif » indigène. Le lion marsupial se révèle au final dans la droite lignée d’un titre qui sut convaincre dès ses débuts et continue de surprendre, intelligemment…