L'histoire :
Sur la petite planète pacifique et verdoyante de Topoï, Horb et Bouko sont les gardiens de la créature qu’on nomme le roi des bêtes. En tant que protecteur, les deux amis s’assurent que le roi est toujours en sécurité, mais c’est également eux qui s’occupent de lui ramener quotidiennement de quoi se sustenter. Ainsi, ils partent chaque jour en quête de pierres précieuses et cristaux dont le roi est particulièrement friand ! Accomplissant toujours leur labeur avec le sourire, Horb et Bouko voient leur train-train chambouler lorsque des météores s’écrasent à divers endroits de la planète. En s’approchant de l’un d’eux, les compères découvrent qu’il s’agit de vaisseau spatiaux avec, à leur bord, une armée de rapaces à l’apparence belliqueuse ! Arrivés au village où se trouve le temple du roi des bêtes, Horb et Bouko constatent que les envahisseurs ont déjà fait prisonnier la totalité des habitants. Grâce à la complicité de Kabiyo, leur ami poisson détournant l’attention de l’ennemi, les deux gardiens filent dans le temple pour aider le roi à s’échapper. Hélas, ils se font repérer par leurs adversaires qui comptent bien les empêcher de partir. Horb utilise alors une pierre de pouvoir pour immobiliser l’ennemi... mais il découvre avec stupeur qu’ils connaissent l’existence de ses pierres ainsi que le moyen de les contrer ! Dans un geste de désespoir, Horb utilise une autre pierre afin de s’enfuir via la mer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour promouvoir cette nouvelle série jeunesse, les éditions Delcourt nous parlent d’un récit à la Dragon Ball, dans un univers à la Miyazaki. Les références étant importantes, cet album se devait d’assurer cette comparaison. Tout d’abord, au niveau des dessins si les graphismes d’Yvan Duque ne sont pas dénués de charmes et se révèlent plaisants, ils restent néanmoins moins fins et puissants que ce que peut faire le Studio Ghibli. Ensuite, en ce qui concerne le scénario, il est encore trop tôt pour le comparer à une série mythique comme celle d’Akira Toriyama. On peut néanmoins dire que l’histoire signé Pauline Giraud et Maxence Henry, qui oscille entre conte, légende et shonen, est assez accrocheuse. Certes, le début est un peu maladroit avec des enchaînements un peu abruptes, mais le scénario monte ensuite en puissance, notamment grâce à l’univers séduisant et aux personnages attachants. Ensuite, le parti-pris de ne pas montrer la mort de certains personnages de manière crue, mais plutôt de façon suggestive et détournée, est appréciable. Il n’est pas toujours nécessaire de montrer la violence pour qu’on la comprenne… Bref cette première partie qui compte 120 pages est efficace et donne très envie de découvrir la suite. Un autre point positif est l’explication des pouvoirs des différentes pierres à découvrir, soit en fin d’album, soit durant la lecture grâce à la réalité augmentée via l’application de l’éditeur. Pas exempt de défauts, Ultralazer est cependant une bonne surprise.