L'histoire :
Monique et son fidèle chien Titi ont fui leur banlieue pour rejoindre Thérèse, la sœur de Monique, en province. Le cœur léger et croyant avoir définitivement échappé à toute enquête sur son macabre passé criminel, Monique n’a plus qu’ une idée en tête : tenter le tout pour le tout pour mettre la main sur un gros héritage, les comptes bancaires des deux femmes étant vides. Pour cela, elle se prostitue. Alain Lambert est le troisième sur la liste. Sa mission : lui injecter du poison et lui dérober son argent. Une fois le décès constaté par la police, les deux femmes sont rassurées, puisqu'il ne sera pratiqué aucune autopsie. Pourtant, Thérèse s'inquiète pour sa sœur. Un peu parano, elle a la fâcheuse impression qu'elle est suivie par un homme... Alors que les deux femmes sont sur le point d'empocher le gros lot, les apparitions conjointes de vieux cadavres et de la police vont tout remettre en cause...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième et dernier tome de la Mémoire de Poupette, sorte de polar urbain imaginé par Fred Mannicot et Sally Dee. Outre un chien, le récit met en scène deux femmes dont l'une se prostitue et tue ses amants d'un soir, histoire de mettre la main sur le gros lot. Les temps sont durs et la crise sévère... Si le dessin en noir et blanc est adapté à la tonalité sombre de l'histoire, il ne séduit pourtant pas en raison de son côté caricatural et son manque de lisibilité sur certaines planches. Pas moche mais techniquement hésitant, il peine à donner du souffle. Question scénario, là encore difficile d'être scotché par cette histoire qui, au-delà d'être invraisemblable et parfois incohérente, se révèle bien laborieuse dans son déroulement, malgré un rythme soutenu. Les dialogues sonnent souvent faux et même la chute finale, pas crédible pour un sou, retombe comme un soufflet. Vous l'aurez compris, malgré un bel effort de la part des auteurs, on sort frustrés de ce récit flottant et finalement pas convaincant, hélas...